Dernière mise à jour à 08h52 le 06/06
Les Casques bleus du 1er et 2ème contingent tchadien de retour de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) vont lancer une "opération br?le béret ONU" le 7 juin 2017 sur l'ensemble du territoire national, selon un communiqué publié lundi par leurs délégués Altora Maxime et Abdoulaye Chérif.
"Cette +opération br?le béret ONU+ est menée en guise de protestation au non-paiement de nos droits. Elle est l'expression de la douleur, du gémissement du militaire tchadien dont la Première dame Hinda Déby Itno, dans son poème élogieux, a vanté les mérites pour son action contre les djihadistes à Tigargar au Mali en 2013. Ce militaire, qui a hissé le drapeau tchadien et a imprimé une bonne image du pays à l'extérieur, revendique ses droits sans se faire entendre depuis 2015", précise le texte.
Selon les soldats tchadiens, ils ignorent la destination que prennent leurs émoluments, contrairement aux Casques bleus des autres contingents (ivoiriens, guinéens, sénégalais, cambodgiens, etc.) présents au nord du Mali qui per?oivent sur le terrain leurs primes de risques, primes de chaleur et leurs salaires mensuels versés directement dans leurs comptes bancaires.
"A travers "l'opération br?le béret ONU" du 7 juin 2017, nous avons décidé de br?ler toutes les dotations en matériel de l'ONU pour porter à la connaissance de l'opinion nationale et internationale que nous sommes dans le désarroi le plus total", insistent les Casques bleus tchadiens.
Par ailleurs, ils dénoncent le mutisme de l'ONU dans ce "traitement de mauvaise foi" dont ils sont victimes de la part de leur gouvernement, et s'interrogent si le militaire tchadien aura cette fierté de servir avec abnégation, dévouement et courage prochainement dans une mission onusienne.
"Nous demandons à cet effet aux plus hautes autorités le versement de nos droits et la libération de nos camarades arrêtés et détenus lors de notre dernier regroupement devant la Direction générale des instances militaires (DGIM). Car ce n'est pas parce que l'on dispose d'un gros marteau que tout problème doit être considéré comme un clou", conclut le communiqué.