Dernière mise à jour à 09h19 le 10/02
Avec la deuxième approbation d'un projet de loi destiné à aller de l'avant avec le Brexit donné mercredi par la Chambre des Communes britannique, le début de la fin du Royaume-Uni en tant que membre de l'Union européenne vient de faire un nouveau pas. La Chambre basse du Parlement de Grande-Bretagne a approuvé de fa?on écrasante un projet de loi autorisant le Premier ministre Theresa May à commencer le retrait du pays de l'UE, avant le vote de la Chambre des Lords, qui devrait avoir lieu le 7 mars prochain. Si le projet de loi est adopté -il devrait l'être, la Chambre des Lords n'ayant que le pouvoir de retarder le processus mais pas de le bloquer- Mme May aura alors les mains libres pour entamer le processus de retrait.
Le projet de loi a été approuvé par 494 voix contre 122 par les députés après seulement sept heures de débat sur les amendements au projet de loi. Le projet de loi va maintenant revenir à la Chambre haute pour un vote final avant qu'il puisse devenir une loi en bonne et due forme. ? Ce fut un débat sérieux, un débat sain, avec des contributions de députés représentant toutes les régions du Royaume-Uni, et je respecte les opinions fortes de toutes les parties ?, a déclaré David Davis, secrétaire d'état au Brexit. ? La décision sur l'adhésion à l'UE a été prise par les gens que nous servons. Il est maintenant temps pour chacun, quelle que soit la manière dont il a voté lors du référendum, de s'unir pour réussir l'importante tache auquel notre notre pays fait face ?.
La Chambre des communes a voté pour la première fois ce projet de loi, qui contient 137 mots qui autorisent Mme May à invoquer l'article 50 du Traité de Lisbonne, le 1er février, lorsque les députés l'ont approuvé lors d'un vote aussi déséquilibré que la deuxième fois. Auparavant, Mme May avait dit aux parlementaires qu'elle envisageait d'invoquer l'article 50 du Traité de Lisbonne pour commencer le retrait du Royaume-Uni de l'UE avant le 31 mars, qu'ils approuvent ou non un projet de loi donnant leur consentement, mais elle s'est par la suite fait sèchement recadrer par la justice, qui lui a signifié qu'elle ne pourrait pas le faire sans autorisation législative.
Le vote est intervenu après trois jours de débats dans lesquels les législateurs pro-UE ont essayé d'adopter des amendements garantissant au Parlement un r?le plus important dans le processus de divorce et fixant les limites de la position de négociation du gouvernement avec les 27 autres pays de l'UE.Les électeurs britanniques avaient majoritairement approuvé -quoique de peu- un référendum portant sur le maintien ou non de la Grande-Bretagne au sein de l'UE l'an dernier, suscitant des inquiétudes à travers l'Europe sur les conséquences d'une telle scission. A l'inverse, les partisans du Brexit en Grande-Bretagne soutiennent qu'il sera favorable à l'économie de leur pays, ainsi qu'à l'Europe dans son ensemble.