Dernière mise à jour à 09h18 le 10/02
Les éléments des Forces spéciales de l'armée ivoirienne basées à Adiaké (sud-est, 103 km d'Abidjan) qui revendiquent depuis mardi de meilleures conditions salariales en tirant en l'air dans la ville sont rentrés dans leurs casernes et le calme est revenu jeudi, selon des sources locales.
"Le calme est revenu, il n'y a plus de tirs depuis le matin et la ville a repris son train-train quotidien", a indiqué à Xinhua un habitant de la ville.
A l'en croire, les commerces, les services, les administrations et les écoles ont pu ouvrir et fonctionner normalement.
A la mi-journée, la presse nationale a annoncé un accord entre le gouvernement et les mutins sans autres précisions et aucune information officielle n'était disponible.
Mercredi, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, a annoncé des négociations avec les mutins pour mettre fin à la mutinerie.
Les Forces spéciales, une unité d'élites de l'armée ivoirienne, réclamaient des primes et de meilleures conditions de travail.
"Le gouvernement condamne et déplore ces formes violentes de revendication qui ternissent malheureusement l'image de la C?te d'Ivoire", avait-il indiqué, relevant que deux personnes dans la population civile avaient été blessés par balles au cours de la manifestation des militaires.
Depuis début janvier, une fonde militaire partie de Bouaké (centre) a secoué l'ensemble du pays pendant plusieurs jours.
Les militaires, issus de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (du Nord entre 2002 et 2011), réclamaient des primes.
Le gouvernement a répondu favorablement à leur demande et a commencé à payer à chacun des soldats concernés la somme de 12 millions de FCFA.
La réponse du gouvernement a entra?né une onde de choc au sein de l'armée, de la gendarmerie et des autres forces paramilitaires qui ont tenté, elles aussi, de manifester pour réclamer les mêmes primes versées aux soldats mutins de l'ex-rébellion.
La tentative de soulèvement avait dégénéré en affrontements entre unités militaires et fait quatre morts.