Dernière mise à jour à 16h11 le 08/02
Le ministre équatorien des Affaires étrangères Guillaume Long a rappelé mardi qu'une année s'était écoulée depuis qu'un panel onusien avait estimé que le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, était victime d'une détention arbitraire, déplorant que "certains pays ont indiqué qu'ils ne s'y conformeront pas" en jugeant cette décision "non contraignante".
Sans y faire référence directement, M. Long vise le Royaume-Uni et la Suède. Recherché par la justice suédoise pour une affaire d'agressions sexuelles présumée, qu'il nie, l'Australien s'est réfugié en 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres en expliquant redouter que Stockholm ne l'extrade vers les Etats-Unis. Ces derniers pourraient le poursuivre pour espionnage en raison de la fuite en 2010 de documents militaires et de cables diplomatiques compromettants.
Le diplomate équatorien a observé qu'il existait à ses yeux deux poids, deux mesures entre les pays développés et émergents. "Si l'Equateur avait été accusé (de non respect), les pressions que nous aurions alors pu subir auraient été incroyables", a-t-il dit.
Se fondant sur les articles 9 et 10 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies avait estimé en février 2016 que la détention de Julian Assange était arbitraire, réclamant sa libération, ainsi que des dédommagements pour le temps passé dans l'ambassade équatorienne.
Les autorités britanniques assurent qu'elles arrêteront M. Assange dès qu'il posera un pied en dehors de la chancellerie sud-américaine en vertu du mandat d'arrêt européen délivré par la Suède. M. Assange a accepté de répondre aux questions de magistrats suédois, mais sans se rendre en Suède.