Dernière mise à jour à 15h45 le 07/02
Les hauts responsables chinois de la santé se préparent ce mardi 7 février à un sommet de haut niveau au Vatican sur le trafic d'organes. Une invitation qui reconna?t les récentes réalisations de la Chine dans ce secteur.
Huang Jiefu, ancien vice-ministre chinois de la Santé et aujourd'hui directeur du Comité national de don et de transplantation d'organes humains, assistera au Vatican au Sommet 2017 de l'Académie pontificale sur le trafic d'organes et le tourisme de transplantation, où il discutera de la perspective chinoise dans ce domaine.
En réponse à la protestation d'un expert en éthique médicale que le fait d'inviter Huang ?risquait de donner un élan de propagande à la Chine? et un ?espace de légitimité? à son programme de transplantation, Marcelo Sánchez Sorondo, évêque argentin et chancelier de l'Académie pontificale des Sciences, a expliqué que la conférence était censée être un ?exercice académique et non une reprise d'assertions politiques contentieuses?, a rapporté The Guardian.
Dans un communiqué sur son site Internet, l'Académie pontificale des Sciences a indiqué que le trafic d'organes est motivé par la demande des pays les plus riches d'Occident et du Moyen-Orient. Seulement 120 000 transplantations (pour une demande estimée à 1 million) sont effectuées chaque année, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La Chine a fait de grands progrès dans l'encouragement des dons d'organes dans un pays qui est traditionnellement opposé à cette pratique. Au cours du premier semestre de 2016, la nation chinoise a complété 1 795 prélèvements d'organes, en hausse de 45% par rapport à la même période en 2015. Le chiffre pour 2015 était de 2 766, dépassant le nombre des années 2013 et 2014 combinées, a rapporté l'agence Xinhua.
Chaque année, près de 300 000 patients sont répertoriés en Chine pour une transplantation, bien qu'il n'y ait qu'environ 10 000 opérations effectuées. Le ratio des dons d'organes publics est de l'ordre de 0,6 pour 100 000 personnes, ce qui signifie que le pays a l'un des taux les plus faibles du domaine à l'échelle mondiale, d'après Huang Jiefu.
Depuis 2011, le commerce illicite d'organes est désormais un acte criminel inclus dans un amendement du Code pénal, avec un nouveau système pour la gestion et la distribution d'organes lancé en 2013.
Au cours du 26e Congrès international de la Société de transplantation à Hong Kong en ao?t 2016, Huang a condamné la spéculation selon laquelle 100 000 transplantations étaient réalisées annuellement grace aux organes de prisonniers exécutés, étant une véritable insulte à l'intelligence des professionnels de la transplantation et au sacrifice des donateurs et de leurs familles, toujours selon Xinhua.