Dernière mise à jour à 13h29 le 08/11
Le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a estimé lundi que l'action des opérations de maintien de la paix doit être plus souple, s'inscrire dans une démarche "globale", et s'appuyer sur des "arrangements plus flexibles".
"Le terrorisme et l'extrémisme violent sont une réalité dans beaucoup de conflits contemporains, une réalité que nous devons traiter", a déclaré M. Eliasson lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux défis asymétriques auxquels sont confrontées les opérations de maintien de la paix.
Comme l'a souligné le Groupe de haut niveau sur les opérations de maintien de la paix, le vice-secrétaire général a rappelé que les casques bleus ne devaient pas se lancer dans des opérations militaires antiterroristes.
"Nous aurons besoin de davantage de prévisibilité et de moyens plus sophistiqués pour renforcer la mobilité des personnels en uniforme, de faire preuve de réactivité et d'approfondir la compréhension de l'environnement dans lequel sont déployées les missions", a-t-il préconisé.
Pour M. Eliasson, il sera également nécessaire de développer la collecte de renseignements et les capacités d'analyse, de même qu'ajuster la manière dont l'ONU mène à bien ses mandats, qu'il s'agisse des bons offices, du renforcement des capacités, de la sensibilisation des communautés et des mesures de stabilisation.
Le vice-secrétaire général a identifié trois priorités pour mieux préparer les opérations aux menaces asymétriques.
La première consiste à tout mettre en ?uvre pour garantir la s?reté et la sécurité des personnels sur le terrain, en recourant par exemple aux nouvelles technologies et en déployant des brigades dotées de moyens solides pour assurer leur protection.
La deuxième priorité est d'adapter les moyens pour s'acquitter des mandats de maintien de la paix. Ainsi, toute mesure prise en vue d'appuyer la résolution pacifique des conflits doit être ancrée dans une compréhension "claire et nuancée" de l'identité des parties au conflit, d'où elles tirent leurs ressources, et qui sont leurs alliés.
Enfin, l'ONU devrait réfléchir aux moyens pour elle de soutenir les efforts déployés aux niveaux nationaux et régionaux en vue de prévenir l'extrémisme violent et le terrorisme.