Le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé samedi les groupes rebelles d'être à l'origine du retard dans l'acheminement de l'aide humanitaire vers la partie orientale de la ville d'Alep, dans le nord du pays. Les rebelles auraient en effet menacé d'attaquer la route que les convois humanitaires sont supposés emprunter, selon l'agence de presse SANA.

Le ministère a déclaré que le gouvernement syrien avait déployé tous les efforts possibles pour faciliter la circulation de l'aide humanitaire vers la partie orientale d'Alep, ajoutant qu'il n'avait cependant toujours re?u aucune garantie quant à la sécurité de la route empruntée par les convois.

Les rebelles continuent à ouvrir le feu sur la route du Castello et les routes secondaires adjacentes, a souligné le ministère. Le gouvernement a par ailleurs mis en place des postes avancés à l'usage du Croissant-Rouge arabe syrien, afin d'aider à la circulation de l'aide humanitaire.

"Les groupes rebelles armés ne se sont pas retirés des environs de la route. Au contraire, ils continuent à se livrer à des agissements provocateurs, voire dangereux", a déclaré le ministère.

Jeudi, l'armée syrienne a commencé à retirer ses équipements militaires lourds de la route du Castello, dans le cadre d'un accord russo-américain destiné à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans les zones contr?lées par les rebelles dans l'est d'Alep.

Selon cet accord, dont les termes exacts n'ont pas été pleinement rendus publics, les rebelles doivent également se retirer de la zone, pour faire de la route du Castello une route à vocation strictement humanitaire sous la supervision des forces russes.

Les rebelles ne se sont cependant pas retirés, déclarant qu'ils ne voulaient pas que l'aide humanitaire soit supervisée par les forces russes ou le gouvernement syrien. Ils ont fait feu à plusieurs reprises sur la route, et ont attaqué un poste militaire syrien des environs, ce qui a amené en retour l'armée syrienne à ramener ses armements lourds vers la route du Castello.

L'acheminement de l'aide humanitaire à Alep est supposé être la seconde étape de l'accord américano-russe, qui a débuté lundi par une trêve fragile.