Dernière mise à jour à 08h58 le 26/07
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a déclaré lundi que les relations turco-américaines pourraient être affectées si Washington n'extradait pas Fethullah Gulen, un prédicateur qu'Ankara accuse d'avoir orchestré la récente tentative de coup d'état.
La Turquie va intensifier les efforts visant à ce que M. Gulen revienne, a déclaré Mevlut Cavusoglu dans une interview accordée à la cha?ne privée Haberturk TV.
Le gouvernement turc a plusieurs fois répété que le complot du 15 juillet, qui a fait au moins 246 morts et plus de 2.100 blessés, avait été ourdi par des partisans de M. Gulen.
Cependant, M. Gulen, exilé aux Etats-Unis de son plein gré depuis des années, a "catégoriquement" démenti toute implication dans le complot, et qualifié l'accusation d'"insultante".
Un certain nombre d'ambassadeurs soup?onnés d'avoir soutenu le pustch seront suspendus, a ajouté M. Cavusoglu.
Les autorités turques ont suspendu, arrêté ou mis en examen plus de 60.000 soldats, policiers, juges, enseignants, fonctionnaires ou autres depuis la tentative de coup d'état du 15 juillet.
Dimanche, le ministre de la Justice Bekir Bozdag a déclaré que les Etats-Unis savaient que la tentative de coup d'état en Turquie était orchestrée par M. Gulen, qui vit en Pensylvannie.
"Je suis s?r que le président des Etats-Unis [Barack] Obama, les services de renseignement et le secrétaire d'état américains savaient que ce coup d'état était ourdi par Fetullah Gulen," a dit M. Bozdag sur la cha?ne de télévision turque Kanal 7. "Je suis tout à fait s?r qu'ils n'ont aucune hésitation sur ce point".
Il a également prévenu que les relations entre les deux pays seront affectées si M. Gulen continue à vivre aux Etats-Unis après la tentative de coup d'état, selon l'agence Anadolu.
"Le gouvernement américain n'a aucune raison de défendre et de garder Fetullah Gulen aux Etats-Unis," a ajouté M. Bozdag.
M. Bozdag a déclaré qu'il va se rendre aux Etats-Unis avec le ministre de l'Intérieur Efkan Ala pour discuter de la question de l'extradition.