Dernière mise à jour à 15h22 le 20/07
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a appelé mardi l'ensemble de ses partenaires à intensifier de toute urgence leurs opérations humanitaires pour sauver les vies de centaines de milliers d'enfants souffrant de malnutrition dans le nord du Nigeria.
"Près d'un quart de million d'enfants souffrent de malnutrition sévère dans l'Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, et risquent fortement d'en mourir", a déclaré l'UNICEF dans un communiqué, ajoutant que l'ampleur des besoins ne cesse d'augmenter chaque jour.
Selon l'UNICEF, en effet, à mesure que les zones du nord du Nigéria deviennent progressivement accessibles aux acteurs humanitaires, la crise nutritionnelle qui touche les enfants est de plus en plus visible. "Parmi les 244.000 enfants qui souffrent de malnutrition aigu? sévère à Borno, on estime que 49.000 enfants d'entre eux, soit presque 1 sur 5, vont mourir s'ils ne re?oivent pas de traitement", indique le document.
Il a estimé qu'en moyenne, environ 134 enfants mourront chaque jour de causes liées à la malnutrition aigu? sans une intensification rapide de la réponse humanitaire, a précisé le directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, Manuel Fontaine, à l'issue d'une visite dans l'Etat de Borno. "Nous avons besoin que tous les partenaires et les donateurs s'engagent pour empêcher que d'autres enfants ne meurent. Personne ne peut aborder une crise de cette ampleur seul", a-t-il ajouté.
Dans l'Etat de Borno, M. Fontaine s'est rendu sur plusieurs sites nouvellement accessibles qui étaient auparavant sous le contr?le de Boko Haram. Selon lui, les personnes déplacées ont trouvé refuge dans des villes détruites et les familles ont un accès limité à l'eau, la nourriture et un assainissement adéquat.
Au début de 2016, l'UNICEF a lancé un appel de fonds de 55,5 millions de dollars pour répondre à la crise humanitaire dans le nord-est du Nigeria, mais jusqu'à présent, l'agence a indiqué n'avoir re?u que 23 millions de dollars. L'UNICEF a aussi dit s'attendre à ce que le montant des fonds nécessaires augmente dans les prochaines semaines, à mesure que la région est libérée du joug de Boko Haram.