Dernière mise à jour à 08h16 le 19/07
Le ministre fran?ais de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré lundi que l'enquête sur l'attentat de Nice n'a pas encore permis d'établir de lien entre le tueur et les réseaux terroristes, reconnaissant néanmoins la similitude entre le mode opératoire employé et ceux pr?nés par l'Etat islamique (EI), qui a revendiqué l'attaque.
L'attaque au camion qui a fait 84 morts le 14 juillet à Nice "est un attentat qui a été revendiqué par
l'Etat islamique (...), un attentat à caractère terroriste et cela est apparu clairement dès les premiers instants", a rappelé lundi matin M. Cazeneuve sur RTL.
Mais "les liens entre celui qui a commis cet attentat abject et les réseaux terroristes (...) pour l'instant ne sont pas établis par l'enquête", a souligné le ministre.
"Le mode opératoire emprunte totalement à ce que sont les messages de Daech (EI)", a toutefois reconnu Bernard Cazeneuve, ajoutant qu'"on ne peut pas exclure qu'un individu déséquilibré et très violent, et il semble que sa psychologie témoigne de ces traits de caractère, ait été à un moment, dans une radicalisation rapide, engagé dans ce crime absolument épouvantable".
L'attaque a été commise jeudi 14 juillet par un Franco-Tunisien de 31 ans, Mohamed Salmene Lahouaiej-Bouhlel, au volant d'un camion de 19 tonnes. Peu après 22h30, l'homme a foncé sur la foule massée sur la Promenade des Anglais à Nice venue assister au traditionnel feu d'artifice, faisant 84 morts et 308 blessés.
Le 16 juillet 2016 au matin, l'Etat islamique a revendiqué l'attaque via son organe de propagande Amaq, qualifiant l'auteur de "soldat" et indiquant qu'il "a mené l'opération d'écrasement en réponse aux appels à viser les ressortissants des pays de la coalition" engagés contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
"L'enquête avance" et "les premiers éléments semblent révéler" qu'il y a bien eu préméditation, a conclu le ministre.