Dernière mise à jour à 08h46 le 04/07
Le gouvernement israélien a annoncé la construction d'un cimetière spécial pour les assaillants palestiniens, afin de ne pas avoir à retourner leurs corps à leur famille en Cisjordanie.
Cette décision, annoncée samedi, survient peu après des attaques survenues jeudi et vendredi, au cours desquelles des Palestiniens ont tué une adolescente israélienne et un homme de 48 ans en Cisjordanie.
Depuis le début de la récente vague d'agitation palestinienne il y a neuf mois, Isra?l refuse de restituer les corps des attaquants, en guise de mesure punitive.
Cette pratique a principalement été adoptée contre les assaillants résidant à Jérusalem-Est, la partie annexée de la ville.
Tandis que les corps des assaillants originaires de Cisjordanie sont en général rapidement retournés à leur famille, la police, qui est en charge des corps des attaquants venus de Jérusalem-Est, refuse de restituer les corps depuis le début des troubles à la mi-septembre.
Le 3 mai, la Cour suprême israélienne a recommandé à la police de "coopérer avec les familles pour restituer les corps de leurs fils avant le Ramadan", le mois de je?ne sacré musulman qui a débuté en juin.
Après cette recommandation, nombre de corps ont été rendus aux familles, mais certains se trouvent encore en Isra?l.
L'ancien ministre israélien de la Défense Moshe Ya'alon s'est opposé à cette pratique, mais son récent successeur Avidgor Lieberman, membre du parti d'extrême-droite "Isra?l notre maison", l'a vigoureusement défendue.
M. Lieberman, qui a tout fait pour faire adopter cette décision, a notamment déclaré qu'empêcher les familles palestiniennes d'enterrer leurs proches permettrait de "dissuader" de nouveaux attaquants potentiels.
Les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l'Homme ont vivement critiqué cette pratique, affirmant qu'elle allait à l'encontre du droit des familles à inhumer leurs proches, et qu'elle ne servait qu'à causer davantage de mécontentement parmi les Palestiniens.
Au moins 211 Palestiniens et 33 Israéliens ont péri dans les violences depuis la mi-septembre.