Dernière mise à jour à 10h21 le 02/07
Les forces de sécurité du Bangladesh se prépareraient à tenter de libérer environ 20 otages, dont plusieurs étrangers, retenus dans un restaurant d'un quartier huppé de la capitale Dhaka, après que des tireurs aient pris d'assaut le batiment, tuant au moins deux policiers. Gowher Rizvi, un conseiller du Premier ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, a déclaré à Reuters que les forces de sécurité ont essayé de négocier un moyen de sortir de la crise, faute de quoi ils lanceraient une offensive pour mettre fin au siège.
Selon la police, de huit à neuf hommes armés ont attaqué le restaurant Holey Artisan dans le quartier Gulshan de Dhaka, un endroit populaire auprès des expatriés. Les assaillants, qui auraient été armés de fusils d'assaut et de grenades, ont échangé des tirs sporadiques avec la police à l'extérieur pendant plusieurs heures après l'attaque, qui a commencé vers 21 heures, heure locale, le vendredi. L'état islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque et dit que 24 personnes étaient mortes. La police du Bangladesh a démenti cette affirmation, disant que deux policiers avaient été tués et au moins 20 personnes blessées.
D'après un officier qui s'est exprimé depuis la salle de contr?le du Bataillon d'Action Rapide de l'armée bangladaise, des ressortissants italiens et indiens figurent parmi les otages. L'ambassadeur d'Italie au Bangladesh, Mario Palma, a de son c?té déclaré à la télévision d'Etat italienne que sept Italiens se trouvaient parmi les otages. "C'est un attentat suicide. Ils veulent effectuer une opération puissante et sanglante et il n'y a pas de place pour la négociation", a déclaré M. Palma. Cette crise des otages marque une escalade d'une récente vague de meurtres revendiqués par l'Etat islamique et Al-Qa?da sur les libéraux, les homosexuels, les étrangers et les minorités religieuses, et pourrait porter un coup majeur au secteur du vêtement du Bangladesh, vital pour le pays avec son poids de 25 milliards de Dollars US.
L'an dernier, plusieurs détaillants occidentaux ont arrêté temporairement leurs visites à Dhaka suite à l'assassinat de deux étrangers. Le Bangladesh a connu un pic de violence militante au cours des 18 derniers mois ; les attaques avaient jusque là eu tendance à être menées par des individus isolés, utilisant souvent des machettes, et le raid sur le restaurant est un rare exemple d'une opération plus coordonnée. Tant l'état islamique qu'Al-Qa?da ont revendiqué la responsabilité de la plupart des meurtres, bien que les autorités locales disent qu'il n'y a pas de liens opérationnels entre les militants du Bangladesh et des réseaux djihadistes internationaux.