Dernière mise à jour à 08h46 le 04/07
Le président fran?ais Fran?ois Hollande a indiqué samedi que l'ancien Premier ministre Michel Rocard, mort samedi à l'age de 85 ans, était "une grande figure de la République et de la Gauche".
"Michel Rocard ne dissociait jamais son action de ses idées. Il s'était engagé très t?t pour le socialisme. Un socialisme exigeant et moral. Un socialisme qui conciliait la part d'utopie sans laquelle il n'y a pas d'espoir et la part de modernité sans laquelle il n'y a pas de réussite", a affirmé Fran?ois Hollande dans un communiqué publié par l'Elysée.
Doté d'une "personnalité exceptionnelle", il avait entrainé derrière lui de nombreuses générations et avait cherché à réformer et à apaiser la France. Sa méthode fut celle du "dialogue, du compromis", selon le président.
Michel Rocard a servi la République comme haut fonctionnaire, parlementaire et d'élu local, ministre, avant de devenir Premier ministre. "Pendant trois ans, il aura apporté la paix en Nouvelle Calédonie, réformé le financement de notre système de protection sociale, instauré le Revenu minimum d'insertion et soutenu réellement l'Education nationale et la Recherche", a-t-il poursuivi.
Michel Rocard avait une conception élevée de la responsabilité politique. Il tenait au "parler vrai". Cette franchise a pu lui co?ter pour accéder aux plus hautes responsabilités de notre pays. Mais c'était son honneur et sa fierté, a ajouté Fran?ois Hollande.
Michel Rocard a été Premier ministre de 1988 à 1991 sous la présidence de Fran?ois Mitterrand. Il est décédé samedi à l'age de 85 ans, dans un h?pital parisien.
Le Premier ministre Manuel Valls, a affirmé samedi dans un communiqué de presse, avoir appris cette nouvelel "avec une immense tristesse".
"Je me suis engagé en politique par et pour Michel Rocard. Parce qu'il avait dit en 1978 qu'il n'y avait pas de fatalité à l'échec de la gauche. Parce qu'il disait avant les autres que le changement passe par la réforme et non par la rupture", a indiqué Manuel Valls.
Il a incarné la modernisation de la gauche et l'exigence de dire la vérité. Il était l'homme du "parler vrai". Il restera un exemple de droiture, d'intelligence et d'ardeur. Il savait en même temps rêver le monde et tout faire pour le changer, a conclu Manuel Valls.