Dernière mise à jour à 08h24 le 15/06
L'homme qui a assassiné lundi soir deux policiers en région parisienne avait été condamné en 2013 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes" et était également fiché pour atteinte à la s?reté de l'Etat, rapporte mardi la presse fran?aise.
Larossi Abballa, 25 ans, était connu des services de police et "avait été condamné en 2013 pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes", écrit mardi le site d'information en ligne FranceTV Info.
Le jeune homme a tué lundi soir dans la commune de Magnanville (département des Yvelines, ouest de Paris) un couple de policiers à leur domicile avant d'être abattu par le corps d'élite de la police nationale, le Raid.
D'après une source proche du dossier citée par FranceTV Info, Larossi Abballa était originaire de la ville de Mantes-la-Jolie, également dans les Yvelines, où il y avait ouvert un restaurant.
En 2011, il avait été arrêté avec sept autres personnes, dans un dossier portant sur une filière de recrutement de djihadistes pour le Pakistan.
D'après le journal Le Monde, le groupe auquel appartenait Larossi Abballa "s'était donné pour but de favoriser le recrutement en France, la formation physique et idéologique et l'envoi au Pakistan de jeunes volontaires pour le jihad armé".
Interrogé par le journal Le Figaro, l'ancien juge antiterroriste Marc Trévidic, qui l'avait mis en examen en 2013 dans le cadre du dossier sur les filières pakistanaises, a indiqué que c'était "un bonhomme comme il en pullule dans les dossiers islamistes", le décrivant comme "imprévisible" et "dissimulateur", soulignant par ailleurs qu'il n'y avait pas de doute sur le fait qu'il "voulait faire le djihad".
Connu des services de police pour "vols, violences et recels, mais aussi radicalisation", Larossi Abballa "faisait d'ailleurs l'objet d'une fiche S", souligne mardi la radio Europe 1.
A sa sortie de prison, les services de renseignement "n'avaient pour autant pas perdu sa trace", poursuit la radio, indiquant qu'ils "avaient même repéré depuis plusieurs mois son basculement vers l'organisation Etat islamique" et que "des investigations étaient même en cours".
Lundi soir, lors des négociations avec les policiers du Raid, Larossi Abballa "s'est lui-même revendiqué de l'Etat islamique", ajoute Europe 1, et aurait crié "Allah Akbar", en poignardant à mort le commandant de police, avant d'être abattu.