Dernière mise à jour à 11h24 le 16/04
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul, en Turquie. (Xinhua/He Canling) |
Le 13e sommet de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) a pris fin vendredi à Istanbul, en Turquie, mettant l'accent sur la lutte contre toutes les formes de terrorisme.
"La conférence a souligné que la lutte contre le terrorisme est une priorité majeure pour tous les Etats membres, et a réitéré sa volonté de travailler ensemble pour prévenir et réprimer les actes terroristes", déclare un communiqué final adopté à l'issue du sommet de deux jours.
Le sommet a réuni plus de 30 chefs d'Etat et de gouvernement du groupe de 57 membres, sous le thème "Unité et solidarité pour la justice et la paix."
"La conférence condamne sans équivoque tous les actes, méthodes et pratiques de terrorisme commis par quiconque, où que ce soit, et exprime la détermination des Etats membres à rester unis dans la lutte contre le terrorisme", affirme le communiqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une conférence de presse après la cl?ture du sommet, a attiré l'attention sur le fait que les nations islamiques ont souffert le plus du terrorisme.
Le président turc avait annoncé la veille la décision des Etats membres de l'OCI de la création d'un Centre de l'OCI pour la coopération et coordination policière, à Istanbul, en vue de "renforcer et institutionnaliser la coopération contre le terrorisme et d'autres criminalités".
Malgré la présence du président iranien Hassan Rouhani au sommet, le communiqué final "a déploré" l'ingérence de l'Iran dans les affaires intérieures des pays de la région et "son soutien continu au terrorisme".
Sur la guerre syrienne, le sommet a réaffirmé son soutien à un règlement politique fondé sur le communiqué de Genève et a exprimé son soutien au processus politique sous les auspices des Nations Unies.
Malgré la détermination de l'OCI de combattre le terrorisme par des efforts conjoints, il est "très difficile" pour le groupe avec une population totale de quelque 1,7 milliard d'agir en solidarité, a déclaré Ali Semin, analyste du Moyen-Orient au Wise Men Center for strategic studies (Centre des sages pour des études stratégiques) basé à Istanbul.
"Jusqu'à présent, nous n'avons pas vu les pays islamiques entamer une étape commune pour mener une lutte efficace contre le terrorisme, parce qu'ils sont confrontés à un plus grand danger du sectarisme", a-t-il dit.
"Le monde musulman doit d'abord surmonter les problèmes et conflits internes qui ont pour origine le sectarisme", a-t-il ajouté.
L'OCI a décidé de tenir son prochain sommet à Banjul, capitale de Gambie, à une date à déterminer ultérieurement.