Dernière mise à jour à 14h02 le 14/04
Une cérémonie marquant l’ouverture officielle d’une nouvelle ligne de transport entre la Chine, la Russie et la Corée du Sud a eu lieu mardi dans le port de Busan (Corée du Sud) le 12 avril.
La création d’une voie ferroviaire et maritime reliant Harbin (Chine), Vladivostok (Russie) et Busan (Corée du Sud) représente la normalisation du transport maritime et terrestre traversant l’Asie du Nord-Est. Le canal faisant partie intégrante de l’Initiative ?une Ceinture et une Route?, sert de pont pour renforcer le développement économique dans cette région, ainsi qu’avec les pays voisins.
Une coopération gagnant-gagnant
?Depuis la mise en service des frets ferroviaires entre Harbin (Chine) et Hambourg (Allemagne), et Harbin-Ekaterinbourg (Russie), les transports Harbin-Suifenhe-Eurasie symbolisent l’ouverture d’une chaine logistique transcontinentale?, a déclaré Li Haitao, membre permanent du Comité du bureau politique de la province du Heilongjiang. ?Il s’agit là d’une réalisation remarquable de l’Initiative chinoise se concentrant sur la connectivité de l’Eurasian Economic Community (EEU) et la promotion Euro-Asie du Corée du Sud?.
Le 5 ao?t 2015, 144 conteneurs remplis de marchandises sont partis de la gare de Harbin par la voie ferroviaire pour embarquer directement au port Eastern, en Russie, et gagner par la voie maritime le port de Busan, en Corée du Sud. Marquant le succès du premier transport combiné ?terre-mer?.
Le 30 mars 2016, un train transportant 104 conteneurs en bois et aliments a quitté la gare de Suifenhe (Heilongjiang), via le port Vladivostok à destination du port de Busan. Depuis le 12 avril, une liaison hebdomadaire est assurée : à partir de la gare Suifenhe, pour arriver deux jours après au port Eastern, et chaque lundi, mercredi, jeudi et vendredi, au départ du port Eastern et de Vladivostok et à destination du port de Donghae ou de Busan 48h après.
Un avantage réel pour les entreprises et consommateurs
Cette annonce est une bonne nouvelle pour les fabricants qui envisagent de prendre des parts de marché dans le Heilongjiang. Les frais logistique étant réduits d’environ 1 000 yuans (154 dollars) par conteneur et pour un trajet de moins de deux jours.
Actuellement, un simple aller entre la Chine et la Corée du Sud est assuré. Dans le futur, les produits quotidiens et cosmétiques et mêmes les voitures coréennes, feront partie du voyage. Et un aller-retour sera bient?t mis en place.
La Russie attache une grande importance aux liens de ces grands axes en espérant que les ports russe vont attirer plus d’investissements et une plus grande coopération des entreprises des trois pays.
Un mode de coopération bénéficiaire aux autres domaines
La création de la route bénéficie aux entreprises locales, surtout la réduction des frais logistiques et le temps d’attente à la frontière, selon un responsable d’une entreprise de Suifenhe.
Une compagnie coréenne prévoit également d’installer une usine de traitement des eaux dans le Heilongjiang plut?t que dans le Guangdong, car le transport plus rapide et à bas co?t permet de transporter les produits dans son pays et d’exploiter les marchés russe et européen.
Les trois pays bénéficient de la mise en place du transport transfrontalier ferroviaire-maritime qui permet de réduire le trajet et le co?t pour la Chine, d’améliorer les opérations portuaires pour la Russie et le débit de cargaison pour la Corée du Sud.
Ce mode de coopération pourra être repris dans d’autres domaines. Par exemple, les ressources naturelles venant de Russie, pourront être fabriquées et traitées en Chine, puis les produits transportés et vendus en Corée du Sud. Les économies des trois pays sont complémentaires, avec un fort potentiel de coopération
Des ouvriers coréens transportent des conteneurs sur un camion jusqu’au port de Busan, en Corée du Sud, le 12 avril 2016.