Le président du Parti des travailleurs (PT, parti au pouvoir au Brésil), Rui Falcao, a déclaré jeudi que son parti était convaincu que la procédure de destitution engagée contre la présidente Dilma Rousseff serait rejetée lors du vote prévu dimanche.

Lundi, un comité du Congrès brésilien a recommandé l'engagement d'une procédure de destitution contre Mme Rousseff qui sera soumise à l'approbation de la chambre basse du parlement, qui votera dimanche en séance plénière pour déterminer si la présidente Dilma Rousseff devrait être jugée.

Mme Rousseff a déclaré qu'il s'agissait d'un "coup d'Etat" orchestré par le vice-président Michel Temer et le président du Congrès des députés Eduardo Cunha. Ces deux dirigeants sont issus du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), un ancien partenaire clé de la coalition du Parti des travailleurs de Mme Rousseff. Le PMDB a quitté la coalition le 29 mars.

Jeudi, le prédécesseur de Mme Rousseff, Luiz Inacio Lula da Silva, a dévoilé une liste de 186 représentants qui se seraient engagés à voter contre la destitution de Mme Rousseff, un chiffre qui dépasse les 172 voix nécessaires pour que la présidente puisse conserver sa position.

La liste comprend aussi les noms de 32 sénateurs. Le gouvernement a besoin du soutien d'au moins 28 d'entre eux pour éviter la destitution.

Bien que M. Lula n'ait ménagé aucun effort pour trouver des alliés au cours des dernières semaines, le gouvernement ne devrait pas disposer d'une grande marge pour échapper au processus de destitution.

Pour être validée, la procédure de destitution doit obtenir le soutien de 342 des 513 députés, soit 67% d'entre eux.

La chambre basse du parlement est hostile au gouvernement de Mme Rousseff depuis que la présidente a débuté son second mandat en janvier 2015.