Le Conseiller principal à l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Jan Egeland s'déclaré jeudi dé?u et découragé par la vitesse à laquelle l'aide humanitaire était livrée en Syrie la semaine dernière.

"Nous travaillons depuis près de deux mois. Le mois d'avril était censé être notre meilleur mois, mais il ne semble pas être le cas jusqu'ici", a-t-il regretté, à la suite de la septième réunion hebdomadaire du groupe de travail humanitaire.

"Nous avons eu cinq convois prêts à partir depuis les quatre derniers jours", a-t-il ajouté, quatre des cinq convois n'ont pas obtenu l'autorisation du gouvernement syrien, qui est engagé dans un conflit meurtrier de cinq ans avec les factions de l'opposition qui cherchent à renverser le président Bachar al-Assad.

Les membres du groupe de travail avaient initialement prévu de fournir de l'aide à plus de 200.000 personnes la semaine dernière. Seulement 45.000 ont été atteints.

Même si les deux parties sont coupables de ne pas pleinement coopérer avec les organisations humanitaires sur le terrain, le diplomate a rappelé que 15 des 18 zones assiégées sont contr?lées par les forces gouvernementales et leurs alliés.

Le gouvernement syrien doit tenir ses promesses, et nous permettre d'aider les personnes touchées, a-t-il indiqué.

Il a averti que la détérioration de la situation pourrait affecter le processus politique visant à négocier une fin politique à la crise qui a tué plus de 250.000 personnes.

"Nous ne pouvons pas échouer. Nous devons retrouver l'élan et je suis bien optimiste que cela se produira la prochaine semaine ou dans deux semaines", a conclu M. Egeland.

Depuis le début de l'année, 446,425 civils vivant dans les zones assiégées et difficiles à atteindre en Syrie ont re?u une assistance multisectorielle.