Dernière mise à jour à 09h10 le 24/03
La chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini prend la parole lors d'une conférence de presse conjointe avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, à Genève, le 23 mars 2016. |
Les négociations intersyriennes en cours à Genève sous l'égide des Nations Unies sont importantes non seulement pour les Syriens mais aussi pour les Européens, a déclaré mercredi la chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini.
"La responsabilité que nous avons tous est de trouver la paix pour la Syrie, avant tout pour les Syriens mais aussi pour la région et l'Europe", a déclaré Mme Mogherini lors d'une conférence de presse conjointe avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Pour les parties prenantes des pourparlers de paix en cours à Genève, "nous nous attendons à ce qu'elles s'engagent dans le processus avec trois éléments clé en tête", à savoir la consolidation et l'extension de la cessation des hostilités, l'accès à l'aide humanitaire des zones assiégées, et "troisièmement, et ceci est primordial, les délégations doivent aborder la transition politique sans jouer de jeu et avec l'attention de trouver une solution", a-t-elle poursuivi.
De son c?té, M. de Mistura a affirmé avoir abordé avec Mme Mogherini le thème de terrorisme, au lendemain des attentats qui ont frappé la Belgique. Les deux parties ont estimé que les menaces frappant l'Europe étaient étroitement liées à l'Etat islamique qui sévit en Syrie, soulignant la nécessité de faire avancer le processus de négociations visant à mettre un terme au conflit en Syrie et de s'unir d'une manière efficace à l'encontre de l'EI.
"La priorité des priorités, c'est de trouver une solution politique afin de vaincre le terrorisme", a indiqué M. de Mistura.
De nouvelles discussions intersyriennes sont en cours à Genève depuis le 14 mars, dans le but d'aboutir sinon à un accord de paix, mais au moins à une feuille de route sur le rétablissement de paix en Syrie déchirée par cinq ans de conflits. Mais un long chemin reste à parcourir vu les profondes divergences entre les différentes parties concernées.