Le cessez-le-feu en Syrie semble être encore "généralement respecté" après son entrée en vigueur il y a deux semaines, a estimé vendredi à Washington le porte-parole du Département d'Etat John Kirby.

"La cessation des hostilités a engendré une réduction spectaculaire des violences en Syrie et a permis l'acheminement de l'aide humanitaire dans certaines régions assiégées", a-t-il estimé dans un communiqué.

M. Kirby a toutefois noté que les forces gouvernementales syriennes semblent avoir mené des frappes aériennes qui ont touché des populations civiles, constituant une violation claire de la trêve.

Des informations ont en effet signalé vendredi des bombardements ayant fait au moins cinq morts dans un quartier tenu par les rebelles à Alep (nord). Ces bombardements auraient eu lieu en représailles aux tirs de roquettes de ces mêmes rebelles les 6 et 7 mars qui ont fait, selon l'agence officielle SANA, au moins 19 morts et de nombreux blessés.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres, a confirmé cette information, précisant que les rebelles de la milice Thouwar al-Cham (Révolutionnaires du Levant) avaient tiré 38 roquettes artisanales sur le quartier de Cheikh Maqsoud.

John Kirby a exigé "l'arrêt immédiat des attaques contre les civils et le blocage de l'aide humanitaire", appelant la Russie à exercer de son influence sur le régime de Damas pour l'encourager à respecter ce cessez-le-feu.

Washington et Moscou ont présenté un plan de cessation des hostilités qui est entré en vigueur le 27 février dernier. Ce plan s'appuie sur les discussions tenues le 11 février à Munich au sein du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS). Co-présidé par les Etats-Unis et la Russie, le GISS comprend la Ligue arabe, les Nations Unies, l'Union européenne et 17 pays dont la Chine.