La présidente brésilienne Dilma Rousseff a déclaré vendredi qu'elle ne démissionnerait pas, malgré l'enquête pour corruption de plus en plus vaste qui la vise.

"La démission est un acte volontaire. Ceux qui veulent ma démission savent qu'il n'y a aucune raison de me faire quitter de force mon poste", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Brasilia.

"Je ne quitterai pas ce poste sans motif", a-t-elle poursuivi.

Le sénateur Aécio Neves, que Dilma Rousseff avait battu avec une faible avance aux élections de 2014, compte parmi ceux qui ont exigé la démission de la présidente.

Mme Rousseff doit également faire face à l'effondrement de l'alliance avec son principal allié, le Mouvement démocratique du Brésil, qui se rapproche progressivement de l'opposition.

Bien que la Cour suprême ait clos la procédure formelle de destitution déclenchée en décembre dernier contre la présidente, certains continuent de demander la destitution de Mme Rousseff.

L'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, qui est considéré comme le mentor de Mme Rousseff, a été mis en examen pour son implication présumée dans des affaires de blanchiment d'argent et de faux témoignage. Il a été brièvement arrêté le 4 mars pour être interrogé dans le cadre d'une enquête pour corruption.