Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a ordonné jeudi aux ministères concernés de recueillir et d'analyser rapidement des informations sur le tir de deux missiles t?t ce matin par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

M. Abe a déclaré à l'issue d'une réunion convoquée en urgence au niveau des chefs de bureau jeudi matin au Bureau du cabinet que le gouvernement protesterait fermement contre les dernières actions de Pyongyang et continuerait à travailler étroitement avec les Etats-Unis, la Corée du Sud et d'autres parties concernées afin de recueillir des renseignements et d'évaluer la situation.

Bien qu'aucun dégat n'ait été signalé sur des avions ou des navires dans les environs, le dirigeant japonais a déclaré que ces tirs était une violation manifeste des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et menacaient la sécurité des activités commerciales maritimes et de l'aviation dans cette zone.

Ces tirs de missiles surviennent quelques jours seulement après le lancement par la Corée du Sud et les Etats-Unis de leurs exercices militaires annuels, qui, avec quelque 17.000 soldats américains et plus de 300.000 soldats sud-coréens mobilisés, sont d'une ampleur sans précédent cette année.

Les exercices militaires conjoints font suite au lancement par la RPDC d'une fusée le 7 février dernier, qui a été considéré par beaucoup comme un test de technologie de missiles balistiques, ce qui est interdit par les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

La RPDC a annoncé le 6 janvier dernier qu'elle avait testé avec succès une bombe à hydrogène, le quatrième essai nucléaire effectué par Pyongyang.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 2 mars une nouvelle série de sanctions fermes contre la RPDC dans le but de faire pression sur le pays pour qu'il renonce à ses armes nucléaires et à ses programmes de missiles.

Cependant, Pyongyang a par la suite annoncé que la RPDC avait fait miniaturiser des ogives nucléaires pour qu'elles puissent être transportées par des missiles balistiques.