Dernière mise à jour à 08h41 le 10/03
Plusieurs milliers de manifestants ont commencé à défiler mercredi matin à travers toute la France pour demander le retrait de la loi dite El Khomri sur le travail, a rapporté mercredi la presse fran?aise.
Des milliers de personnes ont commencé à manifester mercredi dans de nombreuses villes de France dont Angers, Arras, Calais, Dieppe, Le Havre, Le Mans, Limoges, Marseille, Niort, Orléans, Paris, Périgueux, Perpignan, Rouen, Saint-Nazaire, Tarbes ou encore Toulon pour protester contre le projet de loi porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri, a rapporté mercredi la presse fran?aise.
"Pourtant, cette journée de mobilisation a un tout autre objectif à l'origine : les syndicats de la SNCF et de la RATP avaient prévu de longue date de faire grève pour défendre le statut de cheminot", rappelait mardi la radio Europe 1.
"Ce n'est qu'ensuite que plusieurs organisations syndicales se sont greffées à cette journée de grève (pour) réclamer le retrait du texte défendu par la ministre du Travail, qu'ils jugent trop axé sur la flexibilisation du marché du travail et défavorable aux salariés", explique la radio.
Les manifestants sont avant tout "les employés de la SNCF et de la RATP, mais aussi tous les travailleurs qui répondront à l'appel des syndicats impliqués : la CGT, FO, FSU et Solidaires", précise Europe 1.
Interrogé mercredi sur RTL, le secrétaire du syndicat Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a estimé que "ce projet de loi, c'est une remise en cause profonde, dans un mauvais sens, du droit du travail".
Invité mercredi sur BFM TV, son homologue de le CFDT, Laurent Berger, a déclaré quant à lui que "ce texte cristallise une fatigue démocratique, un mal-être social" et qu'il ne permet pas "de faire baisser le ch?mage".
"Les raisons du ch?mage, c'est un investissement faible dans les métiers de demain, c'est une qualification trop faible pour un certain nombre de personnes, et une absence de dialogue social", a-t-il souligné.
Plusieurs organisations étudiantes comme Unef, SGL, UNL et la FIDL ont également appelé à rejoindre les travailleurs en grève.
Ainsi, seize lycées en France "seraient bloquées pour protester contre la réforme portée par Myriam El Khomri", rapportait en milieu de journée le journal Le Figaro.
Par ailleurs, une initiative lancée par des lycéens et des étudiants sur Facebook appelle "la jeunesse à bloquer les usines, les routes, les lycées et les facultés" pour "exiger le retrait de cette loi rétrograde".
Le mouvement de grève dans les transports en région parisienne a conduit mercredi matin à la formation d'embouteillages, avec "325 kilomètres de ralentissements cumulés en Ile-de-France contre 200 habituellement", a indiqué Le Figaro.
Le projet de loi El Khomri prévoit notamment la primauté des accords d'entreprises en matière de temps de travail, une sécurisation juridique du licenciement économique pour les entreprises, des indemnités prud'homales plafonnées en cas de licenciement abusif et un recours facilité au forfait-jour dans les petites entreprises, résumait mercredi la presse fran?aise.
Mercredi après-midi, d'autres rassemblements étaient prévus dans de très nombreuses villes de France comme Alen?on, Alès, Amiens, Angoulême, Annecy, Avignon, Bayonne, Belfort, Belley, Besan?on, Bordeaux, Bourges, Chambéry, Chaumont, Cherbourg, Cholet, Clermont-Ferrand, Dijon, Guéret, La Rochelle, Lille, Lorient, Lyon, Metz, Montbéliard, Montlu?on, Nancy, Nantes, Nevers, Nice, N?mes, Pau, Poitiers, Sedan, Strasbourg ou encore Troyes.