Le Premier ministre adjoint aux affaires économiques et ministre des Finances sud-coréen Yoo Il-ho a indiqué lundi que le gouvernement ferait tout son possible pour réduire au maximum l'impact négatif des provocations de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) sur l'économie tout en continuant à surveiller la situation géopolitique.

De nombreux observateurs estiment que l'essai nucléaire et le tir de fusée à longue portée de la RPDC pourraient peser sur l'économie sud-coréenne déjà en difficulté.

Pyongyang a procédé le 7 février dernier au tir d'une fusée à longue portée que la communauté internationale soup?onne d'être un test interdit de missile balistique. Le 6 janvier, la RPDC avait annoncé avoir réussi son premier test de bombe H, le quatrième essai nucléaire du pays.

En janvier dernier, les exportations sud-coréennes ont enregistré leur plus forte baisse depuis plus de 6 ans avec une chute de18,5%. Les exportations, qui représentent environ la moitié de l'économie d'exportation sud-coréenne, ont aussi enregistré une baisse à deux chiffres en février.

M. Yoo a indiqué que les accords de libre-échange avec la Chine, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande, qui sont entrés en vigueur l'année dernière, contribueront à la croissance des exportations sud-coréennes.

Il a noté que la transition de la Chine vers une économie axée sur la consommation offrirait aux entreprises sud-coréennes davantage d'opportunités d'exporter des biens et des services vers la Chine, le plus grand partenaire commercial de la Corée du Sud.

Interrogé sur les conséquences possibles des risques géopolitiques de la péninsule coréenne sur le commerce entre la Corée du Sud et la Chine, M. Yoo a estimé qu'ils auraient peu d'impact sur les relations économiques entre les deux voisins.

M. Yoo a indiqué que la Chine était le partenaire le plus important de la Corée du Sud pour relancer les exportations de Séoul et qu'une hausse des exportations vers la Chine serait bien nécessaire pour l'économie sud-coréenne.