Dernière mise à jour à 08h41 le 22/02
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Hier 21 février, la France s'est souvenue de l'horreur de la bataille de Verdun, exactement 100 ans après que furent tirés les premiers coups de feu de la plus longue bataille de la Première Guerre mondiale, qui est devenue un symbole de courage, de souffrance et de résistance et ou près de 700 000 hommes, Fran?ais et Allemands, furent tués, blessés ou disparus. Le rassemblement a commencé à l'aube dans le bois des Caures, près de Verdun, où près de 300 personnes en uniformes d'époque ont défilé dans l'allée étroite où les combats ont commencé le 21 février 1916.
? C'est ici, il y a 100 ans, que les premiers obus sont tombés ?, a dit un homme, sous le bruit des explosions qui avaient été reconstituées. ? Quelques 1 400 canons et mortiers ont tiré près d'un million d'obus. Près de 400 bouches à feu avait été orientées vers le bois des Caures ?. Le dernier ancien combattant de Verdun est mort en 2008, aussi les commémorations de cette année ont mis l'accent sur l'éducation des jeunes, et on a vu des milliers d'enfants fran?ais et allemands participer à la reconstitution. ? Le temps a fait son ?uvre. Aujourd'hui, Verdun n'est plus un souvenir, c'est de l'histoire ?, a déclaré Thierry Hubscher, directeur du Mémorial de Verdun, qui a été rénové pour le centenaire.
Point stratégique sur la longue ligne de front divisant les armées fran?aises et allemandes, Verdun, située dans le Nord-est de la France a été la cible d'une offensive allemande dont le but -selon le commandant en chef Erich Von Falkenhayn- était de ? saigner la France à blanc ?. La bataille a été menée sur une petite bande de terrain et a pris fin sans qu'aucune des deux parties n'ait fait aucun progrès significatif, même si le seul fait d'avoir arrêté les Allemands fut une importante victoire pour l'armée fran?aise. Environ 300 000 soldats fran?ais et allemands sont morts dans cette bataille de 10 mois au cours de laquelle quelque 30 millions d'obus ont été tirés.
Les trois quarts des soldats fran?ais ayant connu ? l'enfer de Verdun ?, la bataille est rapidement devenue partie intégrante de la psyché traumatisée du pays. ? Il est important d'être ici pour honorer ceux qui ont perdu la vie, mais aussi pour confirmer l'amitié de la France et de l'Allemagne à un moment où le nationalisme est en croissance ?, a déclaré le Secrétaire d'Etat fran?ais aux anciens combattants Jean-Marc Todeschini, après une messe au mémorial Douaumont où les os de 130 000 soldats non identifiés sont conservés.
? Ils ne passeront pas ?, slogan devenu mythique du général fran?ais Robert Nivelle, a depuis symbolisé l'essence de la résistance nationale et a été utilisé par les dirigeants militaires du monde entier dans les années suivantes. Pour les deux pays, le traumatisme de la bataille fut tel qu'il a fallu des décennies avant que les gouvernements de la France et de l'Allemagne envisagent des commémorations conjointes, mais aujourd'hui, Verdun est devenue le symbole de la réconciliation franco-allemande.