Dernière mise à jour à 08h40 le 22/02
Le ministre russe de la Défense Serge? Cho?gou est arrivé dimanche à Téhéran pour tenir des discussions avec de hauts responsables iraniens sur les derniers développements régionaux et la coopération en matière de défense, a rapporté Press TV.
M. Cho?gou rencontrera son homologue iranien, le général Hossein Dehgan, ainsi que le président iranien Hassan Rohani.
Cette visite de M. Cho?gou fait suite à celle de M. Dehgan la semaine dernière à Moscou. Lors de son séjour en Russie, les médias ont rapporté que Moscou était prêt à livrer jeudi la première cargaison de systèmes de missiles de défense antiaérienne S-300 et que M. Dehgan assisterait à une cérémonie à cet égard dans la ville portuaire russe d'Astrakhan.
Cependant, le Kremlin a annoncé jeudi que la livraison de systèmes S-300 à l'Iran serait repoussée pour cause de soucis de paiement.
"L'accord n'a pas été payé en bonne et due forme, il est donc prématuré de parler d'une date de livraison concrète", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov.
Moscou et Téhéran ont signé un contrat de 800 millions de dollars en 2007 pour fournir à l'Iran cinq systèmes S-300.
En septembre 2010, le président russe d'alors, Dimitri Medvedev, avait annulé le contrat en accord avec une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui interdisait l'approvisionnement d'armes conventionnelles à l'Iran.
En avril 2015, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret levant l'interdiction de vente des systèmes S-300 à l'Iran, qui a en retour retiré sa plainte contre la Russie.
Le système S-300 original, également appelé SA-10 Grumble par l'OTAN, a été déployé pour la première fois dans l'ancienne Union soviétique en 1979 pour défendre le pays contre les missiles aériens et de croisière.
Les versions modernisées qui ont suivi ont été développées pour intercepter les missiles balistiques, et le S-300 est actuellement considéré comme un des systèmes de défense antiaérienne les plus performants.