La chancelière allemande Angela Merkel s'adresse au Parlement allemand, mercredi 17 février à Berlin. (Xinhua/Zhang Fan)

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La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré mercredi que l'Europe était confrontée à "une épreuve historique" sous la forme de la crise des réfugiés, s'engageant à déployer des efforts pour adopter une approche commune lors du prochain sommet de l'UE visant à limiter l'afflux de réfugiés en Europe.

S'adressant au Parlement allemand, Mme Merkel a réaffirmé qu'elle déploierait tous les efforts lors du sommet de l'UE jeudi et vendredi pour soutenir la coopération avec la Turquie en vue de mieux protéger les frontières extérieures de l'UE et de réduire l'immigration clandestine.

"Est-ce que cela vaut la peine ? Ou bien l'Europe devrait-elle abandonner et simplement fermer la frontière gréco-macédono-bulgare ?", s'est interrogée Mme Merkel, en référence aux mesures alternatives proposées par le Groupe de Visegrad constitué de la Hongrie, de la Pologne, de la République slovaque et de la République tchèque.

Elle a souligné que l'Allemagne voyait objectifs essentiels dans la gestion de cette crise : répondre aux causes profondes de la crise, protéger la frontière extérieure de l'UE et réaliser un meilleur partage du fardeau, enfin réguler et contr?ler l'afflux de réfugiés.

"Notre objectif commun est de réduire considérablement et durablement le nombre de réfugiés, et de continuer d'aider les personnes qui ont besoin de protection", a déclaré Mme Merkel.

Elle a également qualifié la situation humanitaire en Syrie de "déprimante" et réitéré son appel à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne pour protéger les civils.

"Il serait utile qu'il y ait une région en Syrie dans laquelle aucune des parties en conflit ne mènerait d'attaques aériennes", a déclaré Mme Merkel au Parlement.

Mme Merkel est soumise dans son pays à une forte pression réclamant qu'elle réduise les afflux de réfugiés. Elle est également de plus en plus isolée au sein de l'UE car beaucoup de partenaires européens estiment que la crise des réfugiés a été aggravée par la politique de l'Allemagne de laisser la porte ouverte aux réfugiés.