Dernière mise à jour à 13h50 le 08/01
L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a condamné des démolitions de maisons de Bédouins effectuées par les autorités israéliennes en Cisjordanie, dans un communiqué de presse publié jeudi.
"Les conséquences de ces destructions de propriétés sont graves et je suis très préoccupé, en particulier au sujet des enfants qui sont désormais sans abri", a déclaré le directeur des opérations de l'UNRWA en Cisjordanie, Felipe Sanchez.
Les démolitions ont été effectuées au matin du 6 janvier 2016 par l'Administration civile israélienne (ICA) dans la communauté vulnérable d'Abu Nwar, dans la zone C près de Jérusalem-est, indique le communiqué de l'agence onusienne. Alors que l'hiver est arrivé, cinq batiments résidentiels ont été démolis, faisant de 26 réfugiés, dont 17 enfants, des personnes déplacées et sans abri.
Avec plus de 7.000 habitants, dont une majorité de réfugiés palestiniens, Abu Nwar est l'une des 50 communautés palestiniennes bédouines dans la zone C qui ont été sélectionnées pour être transférées en trois sites de "réinstallation" proposés par les autorités israéliennes. Ces communautés ont refusé d'être relogées et vivent quotidiennement dans la peur de l'éventuelle démolition de leur maison.
Avant et pendant les démolitions du 6 janvier 2016, les résidents ont été informés à plusieurs reprises par les responsables de l'ICA qu'ils devaient partir et s'installer sur le site de transfert proposé d'Al Jabal ouest. L'UNRWA fournit une assistance humanitaire aux communautés déplacées qui en ont un besoin urgent.
La démolition de structures résidentielles ne fait qu'exacerber une atmosphère déjà coercitive, ce qui pousse les communautés bédouines à quitter la terre qu'elles ont occupé pendant des décennies. L'UNRWA rappelle qu'Isra?l, puissance occupante, a des obligations strictes aux termes du droit international en ce qui concerne l'interdiction des destructions de propriété privée et des transferts de force. Les transferts de force constituent une grave infraction à la Quatrième Convention de Genève.