L'Iran a déclaré jeudi qu'il n'acceptera pas les pressions pour l'éviction du président syrien Bachar al-Assad sous prétexte de résoudre la crise syrienne.

Le communiqué, publié par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaire arabes et africaines, Hossein Amir-Abdollahian, intervient alors que Téhéran se prépare à participer aux négociations internationales sur l'avenir de la Syrie prévues vendredi à Vienne.

"Il n'y a eu aucun changement dans la position de l'Iran concernant son soutien à la Syrie", a déclaré M. Amir-Abdollahian à la cha?ne de télévision IRIB TV. "Téhéran a toujours soutenu la campagne contre le terrorisme et le processus politique (pour résoudre les conflits) en Syrie".

"Ceux qui souhaitent le départ de M. Assad savent bien que seul le peuple syrien décidera de son destin dans le cadre d'un processus politique", a-t-il ajouté.

Mercredi, le sous-secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a déclaré à la radio fran?aise RTL que dans les prochaines discussions, l'éviction de M. Assad n'est pas un prérequis, "mais le processus qui sera déclenché doit conduire au départ de M. Assad".

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad-Javad Zarif, participera aux négociations à Vienne.

Téhéran reste un allié régional fidèle du gouvernement Assad depuis le début du conflit en Syrie.

Washington, qui considère l'Iran comme "une partie du problème" dans la crise syrienne et avait défendu l'exclusion de Téhéran des négociations politiques sur la Syrie, a accepté depuis d'inclure Téhéran dans le processus.

L'Iran rejette les accusations des Etats-Unis qui affirment que Téhéran fait partie du problème syrien, accusant Washington de soutenir les groupes terroristes en Syrie.