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Dernière mise à jour à 09h05 le 10/09

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Accueillir les réfugiés au Parlement européen à Strasbourg, une idée qui fait polémique

Xinhua | 10.09.2015 09h01

L'ancien eurodéputé écologiste franco-allemand Daniel Cohn-Bendit, connu pour ses provocations, a affirmé mercredi que les élus Verts étaient favorables à l'utilisation du batiment du Parlement européen (PE) à Strasbourg comme "centre d'accueil d'urgence" pour les réfugiés.

Dans sa chronique sur Europe1, l'ancien leader de Mai 68 a déclaré: "Le Groupe des parlementaires des Verts européens soutient l'idée que le Parlement européen ne devrait siéger qu'à Bruxelles et utiliser le batiment de Strasbourg" comme un "centre d'accueil d'urgence, par exemple pour donner un toit aux réfugiés venant à Calais".

L'ancien député européen rappelle que l'assemblée parlementaire européenne se réunit sur deux sites, celui de Bruxelles, l'autre de Strasbourg où elle tient une session plénière une fois par mois pendant un peu moins de quatre jours. Le siège du Parlement européen est néanmoins basé dans la capitale alsacienne pour des raisons historiques.

Les batiments de Strasbourg pourraient accueillir "l'office permanent qui gère les quotas en Europe", avance encore Daniel Cohn-Bendit, arguant que "tout ce parlement est vide trois semaines par mois", que "les locaux sont vides en été, qu'il y a près de 1 000 bureaux, tous munis de douches et de WC, des cantines, des restaurants, des salles de réunion, des cafés".

"Il faut savoir que la transhumance mensuelle de Bruxelles à Strasbourg co?te entre 100 et 120 millions par an. Cette économie serait naturellement investie dans l'accueil des réfugiés", insiste encore l'ancien élu.

Ce n'est pas la première fois que Daniel Cohn-Bendit prêche pour une installation complète du Parlement européen à Bruxelles. Il avait déjà défendu l'installation dans ses batiments strasbourgeois d'une université.

Les déclarations de l'ancien élu européen ont été fra?chement accueillies dans l'enceinte parlementaire, particulièrement à Strasbourg où, ce qu'il est convenu d'appeler la "bataille du siège" occupe de fa?on récurrente le devant de la scène, provoquant des inquiétudes tant dans la classe politique que dans le monde économique qui bénéficie des retombées de la présence du Parlement européen à Strasbourg.

Tandis que certains fustigent de tels propos jugés indécents ou stupides face à la gravité de la crise migratoire, d'autres s'en amusent et mettaient en doute leur sérieux.

Il n'a pas été possible pour l'heure d'obtenir des précisions de la part des Verts européens quant aux déclarations de Daniel Cohn-Bendit qui risquent néanmoins de mettre dans l'embarras les écologistes au Parlement à Strasbourg.

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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