Dernière mise à jour à 08h53 le 01/09
Le gouvernement hongrois demande à l'Allemagne de clarifier sa position juridique concernant le voyage au sein de l'Union européenne (UE), a affirmé lundi Andras Giro-Szasz, secrétaire d'Etat du gouvernement hongrois en charge de la communication à la cha?ne locale MTI.
M. Giro-Szasz a déclaré que les troubles récents, de plus en plus agressifs, autour de la gare (Keleti) dans l'est de Budapest, avaient été déclenchés en partie par des rumeurs que l'Allemagne assouplissait les réglementations de l'UE concernant voyage dans la région. L'UE précise que les voyageurs en provenance de l'extérieur doivent avoir les documents de voyage et visas valides de leur pays cible.
Alors que les autorités hongroises ont fait de leur mieux pour respecter les règles et empêcher les réfugiés syriens sans papiers de monter à bord des trains, de nombreux réfugiés pensent que l'Allemagne a adopté une attitude beaucoup plus indulgent envers les Syriens.
La Hongrie a donc spécifiquement demandé à l'Allemagne de clarifier sa position, a fait savoir M. Giro-Szasz.
Entre temps, le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a nié sur Twitter que l'Allemagne envoyait des trains à Budapest pour chercher les réfugiés.
En même temps, un chercheur principal à l'Institut des affaires étrangères et du commerce a appelé une refonte de l'ensemble de la réglementation régissant les réfugiés, connus sous le nom du système de Dublin.
Agnes Angyal a laissé entendre que le système de l'UE n'a pas été con?u pour gérer un afflux de réfugiés de cette magnitude, qui mettait une pression exceptionnelle sur les pays frontaliers, principalement sur l'Italie, la Grèce et la Hongrie.
Elle a également critiqué la réglementation de l'UE pour incompatibilité avec certains pays car elle considère la Serbie comme étant sure alors que les autres la qualifient de dangereuse en ligne avec l'opinion des Nations Unies et d'Amnesty International.
Pour sa part, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du commerce Peter Szijjarto a choisi de négocier une position commune entre les quatre pays du groupe de Visegrad, dont la Slovaquie, la République tchèque, la Pologne et la Hongrie.
Selon MTI, M. Szijjarto a discuté par téléphone avec son homologue slovaque, Miroslav Lajcak et les deux ont convenu que l'établissement de quotas pour l'accueil des réfugiés n'était pas une idée viable.
Une stratégie européenne doit être en mesure de mettre un terme à cette vague de migration, dans laquelle plus de 150.000 réfugiés avaient été appréhendés après avoir réussi à entrer en Hongrie depuis le début de l'année, a affirmé le ministère des Affaires étrangères lors d'un point de presse.