Dernière mise à jour à 09h18 le 16/03
Zhang Ruimin, PDG et président du conseil d'administration de Haier, donne une conférence à l'université de Harvard sur le secteur de l'Internet des objets et son modèle économique. (Crédit photo : Zhang Penghui pour le Quotidien du Peuple) |
Il y a quelques jours, la gestion de l'entreprise chinoise Haier a inspiré un cas d'étude intitulé ? étude de cas HBS : l'incubation d'entrepreneurs dans une grande entreprise chinoise, le cas Haier ? dans l'un des cours dispensés à l'école de commerce de l'université de Harvard. Il s'agit de la troisième fois que l'entreprise chinoise Haier s'invite dans un cours de la prestigieuse université américaine.
Auparavant, il était rare de voir des ? cas chinois ? devenir des objets d'études dans l'école de commerce de Harvard. Parmi environ 10 000 cas d'études, chacun abordant une entreprise différente, les entreprises chinoises ne comptaient que pour seulement quelques dizaines de cas. Mais depuis quelques années, avec l'essor de l'économie chinoise et son influence grandissante à l'échelle mondiale, les entreprises chinoises, et leurs fa?ons propres de se développer, ont suscité l'intérêt des élèves et professeurs d'Harvard et ont fourni à l'école de commerce de l'université de nombreux cas d'études. Aujourd'hui, des entreprises telles que Alibaba, Haier, Hainan Airlines, Huawei, COFCO ou encore Lenovo ont fait leur entrée dans les cours d'économie de l'université américaine, du fait de leurs résultats économiques impressionnants et grace à leur influence aujourd'hui immense.
? Le modèle économique de Haier, intitulé “la convergence du personnel et du client”, s'inscrit pleinement dans l'ère de l'internet et de l'Internet des objets. Concernant le modèle de gestion d'entreprise, les sociétés chinoises sont passées du r?le d'imitateur à celui de leader. On peut donc considérer que les entreprises chinoises susciteront à l'avenir toujours plus d'intérêt de la part monde économique et scientifique ?, a déclaré récemment Zhang Ruimin, PDG et président du conseil d'administration de Haier, lors d'un entretien accordé au Quotidien du Peuple.
Dans la salle où s'est tenu le discours. (Crédit photo : site internet de Haier Group)
Dans le modèle de ? convergence du personnel et du client ? adopté par Haier, le ? personnel ? doit être un ? double créateur ?, un créateur d'activité et un créateur d'innovation, alors que le terme ? client ? se réfère à la valeur de l'utilisateur. ? La convergence du personnel et du client ? désigne le fait que le personnel de l'entreprise se confronte directement à la demande de l'utilisateur afin qu'il crée de la valeur en fonction de ce dernier et qu'il produise par la même sa propre valeur, mais aussi celle de l'entreprise et celle de l'actionnaire. Ce modèle s'accorde parfaitement avec la disparition des distances et la décentralisation à l'heure d'internet. Dans le modèle de ? convergence du personnel et du client ?, Haier a réalisé son objectif ? de créer une plateforme d'entreprise, de former un personnel créateur et de s'adapter à l'utilisateur ?. Ainsi, l'entreprise parvient à stimuler la créativité de ses employés et réussit à exploiter pleinement l'Internet des objets, tout en suscitant l'intérêt de grandes écoles de commerce de renommée internationale.
Rosabeth Moss Kanter, professeur à l'école de commerce de l'université de Harvard estime que bien que le modèle de ? convergence du personnel et du client ? soit encore au stade de recherche, son application s'est vérifiée probante et réussie, la transformation qu'a connu Haier étant sans précédent.
La société Haier Group avait déjà été étudiée à deux reprises auparavant, en 2005 puis en 2015, dans les cours de l'école de commerce de Harvard. Zhang Ruimin explique que, concernant les modèles de gestion d'entreprise, nous sommes désormais dans une ère d'élaboration de modèles économiques contrairement à jadis, et qu'avec l'application de modèles jamais imaginés auparavant, de nombreuses autres entreprises chinoises feront bient?t leur entrée dans les classes de Harvard.
Par Wang Hailin et Zhang Penghui, journalistes au Quotidien du Peuple