Dernière mise à jour à 15h56 le 23/01
Dans le monde des riches (entre 1 et 30 M$ d'actif net, soit entre 0,9 et 28 M€) et hyper riches (plus de 30 M$), Paris a occupé en 2016 la 5e place des villes les plus attractives au monde, selon l'enquête du réseau international d'agences immobilières haut de gamme Barnes. Il était 7e l'année d'avant. La capitale fran?aise arrive désormais derrière Londres, New York, Tokyo et Sydney.
L'an dernier, le chiffre d'affaires de Barnes, un des leadeurs de l'immobilier de luxe, a progressé de 11 % (838 transactions contre 758 en 2015). Paris profite de son patrimoine immobilier d'exception : 1 800 immeubles, dont certains donnent sur les quais de Seine ou de magnifiques jardins.
Si le marché parisien a bien résisté aux attentats de fin 2015, la tendance est repartie à la baisse depuis septembre 2016 (- 16 % de ventes). Il faut penser à l'impact de la tragédie ni?oise, qui a installé l'idée de la France comme pays cible. Mais aussi l'élection présidentielle, qui ouvre une période d'incertitude. L'ISF sera-t-il maintenu ? Les investisseurs étrangers seront-ils pénalisés, comme cela se fait désormais à Londres ? ? Aux Etats-Unis, dès le nom du président connu, le 15 novembre, le marché est reparti après six mois de pause ?, a noté Barnes.
Les acquéreurs se décident de plus en plus vite : ? Des biens partent en 24 ou 48 heures ?, a précisé Richard Tzipine, DG en charge de la France. Comme un appartement de Neuilly-sur-Seine de 152 m2 avec quatre chambres, rentré un soir et adjugé le lendemain à 9 heures pour 1,75 M€.
A c?té des lieux traditionnels (Ouest parisien ou le très chic Saint-Germain-des-Prés), les ultrariches, dont 64 % sont des self-made-men et non des héritiers, se tournent vers de nouveaux lieux : le Marais, la rue Lepic à Montmartre. L'un d'eux vient même d’acheter une maison à 10 M€ près de la Bastille.
L'essentiel de la clientèle reste étrangère. Un industriel chinois a ainsi acheté un bien à 2,5 M€ près de l'Elysée, et sur l'?le Saint-Louis la magique, ? une acquisition sur deux est le fait d'étrangers qui ne résident là que trois semaines par an ?, reconna?t Thibaut de Saint-Vincent.
(Source: Le Parisien)