Le président chinois Xi Jinping a expliqué dimanche l'esprit de la Route de la soie, en le qualifiant de grand héritage de la civilisation humaine.

S'étendant sur des milliers de kilomètres et riche d'une histoire millénaire, l'ancienne Route de la soie incarne l'esprit de "la paix et la coopération, l'ouverture et l'inclusion, l'apprentissage mutuel et les bénéfices réciproques", a déclaré M. Xi.

Le président chinois a fait ces remarques dans son discours clé prononcé à la cérémonie d'ouverture du Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale organisé à Beijing.

En expliquant l'esprit de la Route de la soie, M. Xi a rappelé le célèbre voyage de Zhang Qian dans des régions occidentales.

Vers 140 av.J.-C., sous la dynastie des Han, le missionnaire impérial chinois Zhang Qian a quitté Chang'an, capitale de l'empire (la ville de Xi'an aujourd'hui) et s'est rendu vers l'ouest au cours d'une mission de paix, ouvrant une voie terrestre reliant l'Orient à l'Occident.

Plusieurs siècles après, sous les dynasties des Tang, des Song et des Yuan, les routes de la soie, des voies terrestres et maritimes, prirent un essor considérable. De grands aventuriers et explorateurs, comme le Chinois Du Huan, l'Italien Marco Polo et le Marocain Ibn Batt?ta, ont laissé leurs empreintes le long de ces anciennes routes.

Au début du 15e siècle, Zheng He, un navigateur chinois célèbre sous la dynastie des Ming, a effectué sept voyages dans les mers occidentales, que M. Xi a qualifiés d'exploit encore commémoré de nos jours.

"Ces pionniers ont gagné leur place dans l'histoire non comme des conquérants sur des bateaux de guerre, munis d'armes ou d'épées. On se souvient d'eux comme des émissaires de l'amitié conduisant des caravanes de chameaux ou des bateaux transportant des trésors", a indiqué M. Xi, ajoutant que "génération après génération, les voyageurs le long des routes de la soie ont construit un pont pour la paix et la coopération entre l'Orient et l'Occident".

Ces routes ont relié les berceaux des civilisations égyptienne, babylonienne, indienne et chinoise, les hauts lieux du bouddhisme, du christianisme et de l'islam, et les foyers de peuples de différentes nationalités et couleurs de peau, selon M. Xi.

"Cette partie de l'histoire prouve que les civilisations s'épanouissent grace à l'ouverture et que les pays sont prospères grace aux échanges", a-t-il souligné.

En plus des échanges commerciaux, ces anciennes routes ont stimulé la circulation des connaissances, que le président chinois a valorisée comme l'esprit de l'apprentissage mutuel.

Via ces routes, la soie, la porcelaine, les produits en laque et de ferronnerie de Chine ont été acheminés vers l'Occident, tandis que le poivre, le lin, les épices, les raisins et la grenade ont été importés en Chine.

Par ailleurs, le bouddhisme, l'islam et l'astronomie, le calendrier et la médecine arabes sont entrés en Chine, alors que les quatre grandes inventions chinoises et l'élevage du ver à soie se sont propagés dans d'autres régions du monde.

"Plus important encore, les échanges de biens et de savoir-faire ont donné naissance à de nouvelles idées", a fait remarquer Xi Jinping.

"L'histoire est notre meilleur professeur", a-t-il indiqué, "la gloire des anciennes routes de la soie démontre que la distance géographique n'est pas insurmontable".

"Si nous sommes courageux et faisons le premier pas l'un vers l'autre, nous pouvons avancer sur une voie menant à l'amitié, au développement partagé, à la paix, à l'harmonie et à un avenir plus brillant", a appelé le président chinois.