Dernière mise à jour à 08h29 le 11/04
Le président de la Commission de contr?le des assurances de Chine, Xiang Junbo, a été placé sous enquête dimanche, alors que le pays redouble d'efforts pour lutter contre la corruption dans le secteur financier.
Xiang Junbo faisait l'objet d'une enquête pour graves violations présumées du code de conduite du Parti communiste chinois (PCC), a déclaré la Commission centrale de contr?le de la discipline du PCC.
Cette récente décision indique que la lutte contre la corruption en Chine ne s'est pas atténuée.
L'enquête sur Xiang Junbo intervient peu après le discours prononcé par le Premier ministre Li Keqiang le 21 mars, lors d'une réunion du Conseil des Affaires d'Etat sur la gouvernance propre, dans lequel il s'est engagé à lutter rigoureusement contre la corruption financière, alors que la deuxième plus grande économie mondiale approfondit la réforme dans la poursuite d'une croissance économique stable.
Les violations et la corruption dans le secteur financier ne sont pas rares, car le secteur est vulnérable à des risques, tels que les actifs douteux, les défaillances sur obligations, le système bancaire parallèle et le financement illégal sur Internet.
Entre janvier 2014 et juin 2015, les parquets chinois ont enquêté sur 877 personnes dans le secteur financier pour corruption ou abus de pouvoir, selon le Parquet populaire suprême.
Parmi les responsables placés sous enquêtes figurait Zhang Yujun, assistant du président de la Commission de contr?le boursier de Chine, qui a été démis de ses fonctions pour "graves violations de la discipline" dans un contexte de violentes fluctuations du marché financier chinois en 2015.
Afin de traiter le désordre dans le secteur financier, les responsables du PCC doivent maintenir un haut niveau d'alerte aux risques financiers et adopter des mesures puissantes pour lutter contre la corruption dans ce secteur, promouvoir la réforme réglementaire financière et améliorer la supervision interne dans les institutions financières.
Le pays doit lutter contre les violations bancaires en matière d'offre de crédit, de délit d'initié sur le marché des valeurs mobilières et de fraude des sociétés d'assurance, tout en sanctionnant les superviseurs internes et les directeurs de sociétés qui complotent avec de grands acteurs du marché.
La campagne anti-corruption chinoise a gagné "une dynamique écrasante", avec des responsables corrompus limogés, allant du bas niveau, les "mouches", au haut niveau, les "tigres", depuis la prise de fonctions de l'actuelle direction fin 2012, déclarant une sévère lutte contre la corruption.
En 2016, 415.000 fonctionnaires ont été sanctionnés pour infraction au code de conduite du Parti, et 11.000 autres soup?onnés de crimes ont été transférés aux organes judiciaires.
Outre la lutte contre les "tigres" et les "mouches", l'organe anti-corruption s'est occupé de la chasse des "renards", à savoir les responsables corrompus soup?onnés de crimes économiques en fuite à l'étranger. Plus de 1.000 fugitifs ont été rapatriés en 2016.
Malgré les enquêtes et les poursuites en justice de centaines de responsables, la détermination de la Chine à lutter contre la corruption ne montre aucun signe de relache.
La campagne est une lutte durable. Il n'y a pas de solution rapide ou facile. Davantage d'efforts doivent être déployés pour éliminer le fléau qui menace la survie du Parti.