Dernière mise à jour à 14h20 le 06/04
La Chine démontre un engagement fort envers le renforcement de la sécurité nucléaire au profit du monde entier, a estimé mardi Kim Won-soo, sous-secrétaire général de l'ONU et haut représentant pour les affaires de désarmement.
De retour du 4e Sommet sur la sécurité nucléaire (SSN) qui s'est récemment tenu à Washington, il a dit avoir noté que la Chine avait fait d'importantes contributions pendant tout le processus.
Ce pays en a fait beaucoup pour améliorer la culture de la sécurité nucléaire, notamment en créant un centre de formation en la matière, en renfor?ant ses lois, en procédant à l'inventaire des sources radioactives et en prenant d'autres mesures de sécurité, a déclaré M. Kim dans un entretien accordé à la presse chinoise.
La Chine a formé des personnels chinois du secteur nucléaire et organisé beaucoup d'ateliers de formation avec l'ONU et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) afin d'aider les pays ayant besoin de développer leurs propres capacités, a-t-il ajouté.
Evoquant le 4e SSN, le responsable onusien a estimé qu'il avait permis sensibiliser avec succès les dirigeants de la planète sur l'importance de la sécurité nucléaire et du terrorisme.
"Les risques liés à la sécurité nucléaire concernent tous les pays. Si les matériaux d'une arme de destruction massive (ADM) tombent en de mauvaises mains, cette menace ne pèsera pas seulement sur un pays, mais sur beaucoup d'autres pays dans le monde", a averti Kim Won-soo.
Notant que certains groupes tels que l'Etat islamique (EI) pourraient tenter de s'emparer de tels matériaux, il a noté que si nombre de pays ne possèdent pas de matériaux NBC (nucléaire, bactériologique et chimique), ils pourraient être impliqués malgré tout.
Une fois volés, ces matériaux pourraient en effet traverser les frontières et être utilisés dans certains de ces pays à des fins terroristes.
"Aussi, tous les pays impliqués devraient se doter de capacités de prévention et de réaction à ce type d'incident", a-t-il poursuivi. "Nous devons les aider à le faire, ce qui nous permettra de prévenir" tout risque et de "réagir rapidement et efficacement avant que tout matériau volé ne soit utilisé à des fins terroristes".
M. Kim a relevé que c'est dans ce but que de nombreux gouvernements se sont engagés lors du dernier SSN à améliorer la sécurité nucléaire et à prendre d'autres mesures.
"L'essentiel des résultats de ce sommet est que tous les pays doivent coopérer pour minimiser ces risques", a-t-il poursuivi en observant qu'il existait plusieurs stades tels que la prévention et la réaction nécessitant un engagement de la communauté internationale.
Se tournant vers l'avenir, le sous-secrétaire général de l'ONU a relevé que si le format SSN avait pris fin avec le sommet de Washington, tous les participants ont accepté d'entretenir la dynamique politique via une conférence ministérielle à l'AIEA tous les trois ans.
"D'ici là, les dirigeants de la planète se sont réservés le droit de se rencontrer à nouveau au plus haut niveau si de nouveaux développements nécessitent leur implication", a conclu M. Kim.