Des députés britanniques ont salué les initiatives annoncées par le président chinois Xi Jinping à l'Organisation des Nations Unies (ONU) et estimé qu'elles montraient la détermination de la Chine à contribuer à des causes mondiales.

Evoquant l'initiative des "Six 100" de M. Xi et son programme d'aide à l'ONU, Richard Graham, membre du Parlement britannique, a déclaré à Xinhua : "La Chine entre sur la scène internationale (...). C'est sa nouvelle fa?on d'étendre son influence et de contribuer à des causes mondiales".

L'initiative des "Six 100", révélée lors d'une table ronde sur la coopération Sud-Sud présidée par le président Xi Jinping, couvre la réduction de la pauvreté, l'agriculture, le commerce, l'environnement, la santé et l'éducation.

Dans le cadre de cette initiative, la Chine mettra à disposition des pays en développement 100 programmes de réduction de la pauvreté, 100 projets de coopération agricole, 100 initiatives de promotion du commerce et programmes d'aide, 100 plans de protection de l'environnement et de lutte contre le changement climatique, 100 h?pitaux et cliniques ainsi que 100 écoles et centres de formation professionnelle d'ici cinq ans, a précisé le président chinois dans son discours.

S'adressant à l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de l'Etat chinois a annoncé que la Chine établirait un fonds Chine-ONU pour la paix et le développement doté d'un capital d'un milliard de dollars américains afin de soutenir le travail de l'ONU, de promouvoir la coopération multilatérale et de contribuer davantage à la paix et au développement du monde.

Les initiatives du président Xi Jinping ont également été appréciées par Lord David Alton, un membre de la Chambre des Lords et ancien député. "Les annonces faites à l'ONU par le président Xi Jinping sont très positives et doivent être vivement saluées", a estimé M. Alton.

Certaines des annonces de M. Xi à l'ONU ont surpris les commentateurs des médias, notamment la décision de la Chine de mettre en place une force en attente de maintien de la paix composée de 8.000 soldats et de fournir une aide militaire d'un montant de 100 millions de dollars à l'Union africaine dans les cinq prochaines années afin de soutenir l'établissement de la Force africaine en attente (FAA) et de la Force africaine d'intervention immédiate en cas de crise.

"Avec près de 800 millions de personnes vivant encore dans l'extrême pauvreté, près de 6 millions d'enfants mourant avant l'age de cinq ans et 60 millions de personnes dépourvues d'accès à l'éducation, le nouveau programme de développement doit être traduit en actions", a souligné M. Xi lundi lors du débat général de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

"Etablissons un nouveau partenariat gagnant-gagnant pour toute l'humanité. Faisons en sorte que la prospérité, la justice et l'équité s'étendent à travers le monde", a déclaré M. Xi.

M. Graham, président du All Party Parliamentary China Group (APPCG), qui a été créé en 1997 pour renforcer la contribution du Parlement aux relations sino-britanniques, vient de retourner au Royaume-Uni après avoir mené une délégation de députés conservateurs et travaillistes dans trois villes chinoises.

"La Chine a connu d'immenses changements. Quand je suis venu à Hong Kong pour la première fois en 1980, la Chine n'avait pas une grande influence sur le monde. Bien qu'elle était membre du Conseil de sécurité de l'ONU et avait la plus grande population au monde, elle ne réalisait que 2% de la croissance mondiale", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, elle représente 15% du PIB mondial et investit environ 10 milliards de livres (15,1 milliards de dollars) chaque année au Royaume-Uni. Quelques 140.000 étudiants chinois font leurs études ici et près d'un million de touristes sont venus au Royaume-Uni cette année", a-t-il ajouté.

"La Chine est importante pour l'emploi, les entreprises et nos besoins en énergie. Comme je suis le seul député qui parle chinois, je veux que mes collègues voient ce qui se passe là-bas et pourquoi la Chine compte. En particulier, je veux qu'ils voient comment nous pouvons attirer davantage d'investissements chinois dans nos infrastructures. Nous obtenons déjà plus de ses investissements que la majeure partie du reste de l'UE", a-t-il ajouté.