L'agence nigériane chargée des questions d'état civil et de démographie a dénoncé mardi le faible taux d'enregistrement des naissances et des décès au Nigeria, seuls 43 % des enfants de moins de cinq ans et 10 % des décès étant généralement enregistrés dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

De nombreux Nigérians ont vécu et sont morts sans laisser de trace légale de leur existence, a déclaré Isa Kwarra, président de la Commission nationale de la population (NPC), lors d'une conférence de presse à Abuja, la capitale du Nigeria.

"Ce que cela signifie, c'est que beaucoup naissent et meurent sans laisser de trace de leur existence dans aucun document juridique", a-t-il indiqué.

Le président, qui a attribué ce problème à des causes géographiques, culturelles et traditionnelles, a déclaré que la commission s'était engagée à numériser et à automatiser la gestion de l'état civil et les statistiques relatives à la population afin de parvenir à un développement rapide et inclusif.

Le but de la commission est de promouvoir des initiatives locales et nationales visant à garantir que tous les événements de la vie des citoyens soient bien enregistrés, a déclaré M. Kwarra.

S'exprimant lors de la même conférence de presse, Ibrahim Sesay, spécialiste de la protection de l'enfance à l'UNICEF, a décrit l'enregistrement des naissances comme un droit fondamental, qui permet aux enfants de posséder un nom et une identité ne pouvant pas être niés.

L'enregistrement permet favorise également le développement et la protection des enfants, a-t-il ajouté.

Il a souligné qu'une gestion efficace de l'état civil était essentielle pour disposer de systèmes administratifs modernes, créer une société inclusive, protéger les droits de l'homme, assurer des services publics de qualité et lutter contre les inégalités, entre autres problèmes connexes.

Il a déclaré que l'UNICEF était déterminée à collaborer avec la NPC dans ses efforts de numérisation et d'automatisation de l'enregistrement des naissances et des décès.