Le Premier ministre libyen Abdul-Hamed Dbeibah a déclaré mardi qu'il ne "permettrait pas que la guerre éclate à nouveau" dans le pays.

Il a fait ces remarques lors d'un discours prononcé à l'occasion du 81e anniversaire de la création de l'armée libyenne.

"Nous avons perdu des hommes jeunes et nos liens sociaux se sont déchirés à cause des guerres, et nous ne permettrons pas à la guerre de reprendre", a-t-il affirmé.

"Une armée est née pour protéger la paix. La force d'une armée est un outil de construction, pas de destruction. Une armée ne peut pas appartenir à un certain individu. Elle appartient à tous les Libyens", a-t-il déclaré.

La guerre a éclaté à Tripoli et dans ses environs en avril 2019 entre l'armée basée dans l'est du pays et l'ancien gouvernement d'entente nationale soutenu par l'ONU dans la capitale libyenne. Le conflit a duré plus d'un an.

Les fosses communes découvertes dans la ville de Tarhuna, dans le nord-ouest du pays, "nous ont causé une grande tristesse", a souligné le Premier ministre libyen.

Située à environ 90 km au sud de la capitale Tripoli, Tarhuna était pendant la guerre le principal centre d'opérations militaires de l'armée basée dans l'est de la Libye.

Depuis le début des recherches en juin 2020, des dizaines de charniers ont été découverts à Tarhuna et près de 140 corps non identifiés ont été retrouvés.

Les forces de l'ancien gouvernement soutenu par l'ONU ont accusé l'armée rivale basée dans l'est de Libye d'avoir commis des massacres à Tarhuna.