Dernière mise à jour à 09h41 le 27/01
L'Union africaine a exhorté mardi la Somalie et le Kenya à s'engager dans un dialogue pour apaiser les tensions le long de la frontière commune qui ont fait 11 morts et plusieurs blessés lundi.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, a également demandé aux deux pays voisins de cesser les hostilités et d'engager un dialogue dans le cadre d'un processus dirigé par le bloc de l'Afrique de l'Est, à savoir l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), pour résoudre leurs différends.
"Je suis avec inquiétude les tensions à la frontière entre le Kenya et la Somalie et j'exhorte les deux voisins à faire preuve de retenue et à engager un dialogue conformément au processus dirigé par l'IGAD", a déclaré M. Mahamat dans un tweet.
Le président de la Commission de l'Union africaine a par ailleurs souligné que la paix à la frontière entre le Kenya et la Somalie était vitale pour la stabilité régionale.
Les remarques de M. Mahamat sont intervenues après que le gouvernement somalien a annoncé que 11 personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées à la suite de violents combats entre les forces somaliennes et des militants de l'état fédéral du Jubaland dans la ville de Beled Hawo.
Le gouvernement a également déclaré que ses forces avaient arrêté près de 100 combattants fidèles au fugitif Abdirashid Janan, le ministre de la Sécurité du Jubaland.
Les deux parties ont chacune revendiqué la victoire mais, selon des sources indépendantes dans la ville, des combats féroces se sont poursuivis pendant la journée, provoquant des déplacements dans la ville.
La nation de la Corne de l'Afrique a accusé le Kenya voisin de soutenir la milice qui a lancé l'attaque dimanche soir, mais le Kenya a nié à plusieurs reprises les accusations et envoyé une note diplomatique au président de la Commission de l'Union africaine, appelant à la cessation des hostilités dans la Somalie voisine.