Dernière mise à jour à 09h19 le 14/07
Les manifestations contre le président malien Ibrahim Boubacar Kéita ont fait onze morts et 158 blessés ces dernières jours à Bamako, capitale du pays, a annoncé lundi la Primature à l'issue d'une rencontre du Premier ministre avec les secrétaires généraux des ministères, le gouverneur du District de Bamako et plusieurs responsables des forces de l'ordre.
La rencontre a permis de faire le point sur la situation sécuritaire et sanitaire après les débordements qui ont suivi les manifestations de ces derniers jours suite à l'appel du Mouvement du 5 Juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).
La Primature a confirmé onze morts et 158 blessés enregistrés parmi les manifestants et les forces de l'ordre au niveau du CHU Gabriel Touré et de plusieurs centres de santé de référence du District.
Pour calmer la tension dans le pays, le président Kéita a fait plusieurs propositions de sortie de crise. Il a déjà annoncé l'abrogation du décret de nomination des membres de la Cour constitutionnelle du Mali, ce qui permettra d'aboutir à la la mise en ?uvre des recommandations issues de la mission de CEDEAO.
Le fils du président Kéita, Karim Kéita, a annoncé ce lundi sa démission de la présidence de "la Commission défense, sécurité et protection civile" de l'Assemblée nationale qu'il occupait depuis 2013.
"En tant que simple député, démocrate convaincu et républicain déterminé, je continuerai de consacrer mon énergie à l'amélioration des conditions de vie et de travail des Maliennes et des Maliens", a-t-il ajouté.
Mais le mouvement campe sur sa position. Il réclame la nomination d'un Premier ministre dans ses rangs et la démission du président Kéita, ont fait remarquer des observateurs locaux.
Les échauffourées ont sporadiquement repris ce lundi à Bamako. Des pneus ont été br?lés et des barricades ont été posées sur les grands axes de la capitale où de nombreux services publics et privés sont restés fermés. Fin