Dernière mise à jour à 09h50 le 20/02
A l'issue d'une réunion, mercredi soir, avec le président de la République, Ka?s Sa?ed, le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, a dévoilé la composition définitive de son gouvernement, qui compte 30 ministres et deux secrétaires d'Etat.
Vendredi écoulé, peut-on rappelé, M. Fakhfakh avait déjà annoncé la composition de son gouvernement mais il a expliqué que les concertations se poursuivaient jusqu'à l'expiration du délai constitutionnel, soit le 20 février courant, pour annoncer la formation gouvernementale et la soumette au parlement.
En effet, après un certain "véto" du parti islamiste Ennahdha (majoritaire au parlement avec 54 sièges des 217) contre la première mouture de la composition, M. Fakhfakh a procédé à certaines rectifications notamment le recours à un indépendant (à la place de Mme Lobna Jeribi, dirigeante partisane) à la tête du ministère des Technologies de la communication et de la Transition numérique outre l'intégration de Lotfi Zitoun (Ennahdha) comme ministre d'Etat chargé des affaires locales.
En concertation avec le chef de l'Etat, M. Fakhfakh a, par ailleurs, désigné quatre indépendants pour prendre les rênes des quatre ministères de souveraineté (Défense, Intérieur, Affaires étrangères et Justice).
Ainsi, le cabinet proposé par Elyes Fakhfakh comporte 17 indépendants entre ministres et secrétaires d'Etat alors que le reste est réparti entre six partis politiques, évidemment représentés au parlement à savoir Ennahdha (54 députés), Courant démocrate (22 députés), Mouvement du peuple (15 députés), Vive la Tunisie (14 députés), Appel de Tunisie (3 députés) et Al-Badil (Alternative, 3 députés).
Parmi la composition du nouveau gouvernement figurent six femmes en l'occurrence deux secrétaires d'Etat aux affaires étrangères et aux ressources hydrauliques outre les ministres de la Justice, des affaires de la Femme, de la Culture et ministre chargée des grands projets.
Après avoir été validée, ce soir même par le président de la République, Ka?s Sa?ed, cette composition devrait être systématiquement soumise à l'Assemblée des représentants du peuple (parlement) qui va fixer une date pour la séance plénière dédiée au vote de confiance.