Dernière mise à jour à 11h14 le 15/08
Le Maroc est classé parmi les pays au stress hydrique très élevé, ce qui signifie que la demande en eau est supérieure à la quantité disponible, selon le dernier rapport du World Resources Institute (WRI).
Ainsi, ce rapport alarmant classe le Maroc à la 22e place sur un total de 164 pays, indiquant que la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) en général souffre d'une chaleur et sécheresse très inquiétantes et du faible approvisionnement en eau ainsi que des changements climatiques qui accentuent le risque encore davantage.
Cette région qui représente un quart de la population mondiale est menacée aujourd'hui de la soif et s'approche de plus en plus du jour où aucune eau ne coulera du robinet.
D'après le rapport du WRI, près de 25% de la population mondiale est en situation de pénurie hydrique grave. Vingt-sept autres pays présentent une "pénurie hydrique élevée".
La carte établie par le WRI mesure les risques de pénurie en eau, de sécheresse et d'inondations fluviales. "L'agriculture, l'industrie et les municipalités absorbent 80% de la surface disponible et des eaux souterraines lors d'une année moyenne" dans les 17 pays concernés, principalement situés au Moyen-Orient et dans le nord de l'Afrique, dont le Qatar, Isra?l, le Liban, l'Iran, la Jordanie, l'Arabie saoudite, l'Erythrée, les Emirats arabes unis, le Pakistan, le Botswana et l'Inde, selon l'institut.
Parmi les pays présentant une "pénurie hydrique élevée" figurent plusieurs pays européens tels que l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Grèce. La Suisse est parmi les pays présentant le risque de pénurie hydrique le plus bas.
Pour rappel, le gouvernement marocain a adopté en juin 2018 un projet de décret relatif au plan national de l'eau, au plan d'orientation de l'aménagement intégré des ressources hydriques et au plan local de gestion des eaux. Le plan national de près de 32 milliards de dollars a pour objectif de résoudre les problèmes dus à la pénurie de l'eau potable et les problèmes d'irrigation.