Des chercheurs chinois ont révélé la relation entre la respiration du sol et la diminution des précipitations à long terme.

Une étude récente publiée dans la revue Biologie du sol et Biochimie montre que les modèles climatiques prévoient une augmentation de la sécheresse en Asie du Sud-Est, mais on sait peu de choses sur la fa?on dont la respiration du sol change après de nombreuses années de sécheresse.

De 2009 à 2017, des chercheurs du jardin botanique tropical de Xishuangbanna de l'Académie des Sciences de Chine (ASC) ont mené une expérience sur le terrain de sécheresse artificielle longue dans la forêt tropicale humide de Xishuangbanna, dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest).

La respiration du sol comprend la respiration hétérotrophe (Rh) et la respiration autotrophe (Ra). Les chercheurs ont séparé la Rh et la Ra et mesuré le carbone organique dissous dans le sol et la biomasse microbienne.

Les résultats ont montré que la Ra forestière a diminué de 35% avec une réduction de 36% de la biomasse racinaire au cours des 7e et 8e années de diminution des précipitations, alors que la Rh et l'azote inorganique actif ont augmenté respectivement de 29% et de 31%.

Cependant, les changements dans le carbone organique dissous, le carbone de la biomasse microbienne et l'azote sont incompatibles avec l'augmentation de la Rh.

La température du sol, l'humidité du sol ainsi que le contenu de la litière déterminent la dynamique de la respiration du sol forestier. L'étude peut aider à mieux comprendre la relation entre le stress de sécheresse à long terme des forêts tropicales humides et les écosystèmes du sol.