Dernière mise à jour à 11h17 le 14/08
Les 183 parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) se préparent à adopter des décisions et résolutions qui élargiront et renforceront le régime mondial du commerce des espèces sauvages, à l'occasion de la conférence triennale mondiale de la CITES qui se tiendra du 17 au 28 ao?t à Genève.
Au total, 56 nouvelles propositions ont été soumises par les gouvernements, visant à modifier le degré de protection accordé par la CITES aux animaux et aux plantes sauvages qui font l'objet de commerce international, a indiqué la CITES dans un communiqué.
Parmi les propositions, beaucoup veulent instaurer l'obligation d'obtenir des permis de commerce, dans le cadre d'une inscription à l'Annexe II de la CITES, pour que le commerce d'espèces exposées à des risques reste durable. D'autres recommandent l'interdiction de toutes les transactions commerciales de spécimens d'espèces menacées d'extinction en les inscrivant à l'Annexe I. D'autres encore apportent des preuves qu'une population s'est stabilisée ou a augmenté et peut être transférée en toute sécurité de l'Annexe I à l'Annexe II.
Les nouvelles règles sur le commerce des espèces sauvages qui seront examinées à la conférence de la CITES concernent une grande diversité de mammifères, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens, d'arbres et autres plantes, a précisé le communiqué.
"La CITES fixe les règles du commerce international des espèces de faune et de flore sauvages. C'est un instrument puissant, en mesure d'assurer la pérennité et de réagir à la perte rapide de biodiversité - ce que l'on appelle souvent la sixième crise de l'extinction - en prévenant et inversant la tendance au déclin des populations d'espèces sauvages", a déclaré Ivonne Higuero, secrétaire générale de la CITES.
"Il est vital de disposer de règles claires et applicables, fondées sur une science rigoureuse et des politiques efficaces pour protéger nos trésors naturels et atteindre les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030, adoptés par les gouvernements de la planète", a souligné Mme Higuero.
En mai dernier, le Rapport d'évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques a confirmé qu'à travers le monde, les espèces et les écosystèmes disparaissent rapidement. La surexploitation directe des organismes vivants (chasse, pêche et exploitation forestière non durables ou illégales, notamment) est l'un des principaux facteurs directs du déclin des espèces.