Le Cameroun a célébré lundi sa 47ème fête nationale sous le thème "Unité dans la diversité, atout majeur du peuple camerounais vers l'émergence".

Dans la capitale Yaoundé, le président Paul Biya a présidé le défilé militaire et civil marqué cette année par la participation d'un contingent de 160 soldats du groupement para-commando du Congo-Brazzaville.

A l'issue du défilé, le couple présidentiel Paul et Chantal Biya a offert en guise de communion avec la nation une réception à plus de 1 000 Camerounais dans les jardins du palais présidentiel, baptisé le palais de l'unité.

Ce pays d'Afrique centrale devrait fêter son unité dans un contexte que cette valeur même est mise en cause par certains radicalistes.

Représentant 20% de la population, la minorité anglophone s'estime marginalisée depuis des décennies vis-à-vis de la majorité francophone. Une mouvance sécessionniste armée y est née en octobre 2017.

Au veille de la fête nationale, le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute a annoncé le 9 mai que le gouvernement était désormais disposé à initier un dialogue inclusif sur toutes les revendications politiques sauf "l'indivisibilité de l'Etat".

Suite à cet appel, des dizaines des combattants sécessionnistes ont déposé leurs armes la semaine dernière, d'après les autorités locales.