Dernière mise à jour à 08h49 le 08/05
Les ministres de l'Environnement de cinq pays d'Afrique australe ont réclamé lundi des efforts régionaux concertés pour la gestion de l'éléphant en tant qu'espèce.
La réunion, qui a précédé le sommet du 7 mai, s'est tenue à Kasane, dans le nord du Botswana, en présence de ministres de l'Angola, du Botswana, de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe.
Le sommet pourrait générer une meilleure compréhension de la gestion des éléphants et des défis qui y sont associés, mais aussi qu'il propose des mesures pour les résoudre.
Il pourrait aussi convenir d'actions et d'initiatives transfrontalières efficaces qui permettront de relever les défis posés par la gestion des éléphants.
S'exprimant lors de la réunion du 6 mai, le ministre botswanais de l'Environnement, de la Conservation des ressources naturelles et du Tourisme, Kitso Mokaila, a rappelé que la région comptait la majorité de la population d'éléphants vivant dans le monde.
La population d'éléphants du Botswana est passée de 55 000 têtes en 1991 à 160 000 aujourd'hui.
"Cette augmentation a apporté des défis associés et l'un de ceux qui nous perturbe le plus est celui du conflit homme-éléphant", a déclaré le ministre.
Alors que l'aire de répartition des éléphants augmente au fil des ans, la demande en terres agricoles augmente également et elle a entra?né une concurrence croissante entre les populations et la faune pour les espaces de vie, a-t-il ajouté.
"Dans ce processus, des gens perdent la vie, des cultures et des infrastructures agricoles, et cela a tendance à inverser les efforts du gouvernement pour améliorer les moyens de subsistance de nos communautés", a-t-il dit.
"Ce serait un échec de la part des gouvernements si la situation n'était pas résolue", a averti M. Mokaila.
L'augmentation du nombre d'éléphants a également entra?né le braconnage et on considère que les communautés locales devraient s'engager pour éliminer les failles permettant le braconnage, qui constitue une menace pour une conservation réussie, a déclaré M. Mokaila.
"La région devrait parler d'une seule voix en ce qui concerne les éléphants de la région afin de mettre un frein à l'hostilité de la communauté internationale lors de la prochaine conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES)", a-t-il dit.
"En tant que région, nous sommes devenus victimes de notre propre succès, ce qui nécessite des efforts concertés afin de pouvoir avancer. Nous demandons à la communauté internationale de respecter nos approches ancrées dans la communauté", a-t-il conclu.