Dernière mise à jour à 10h33 le 17/04
Le Premier ministre libyen Fayez Serraj, soutenu par l'ONU, a déclaré mardi que le commandant de l'armée basée dans l'est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, avait "introduit la violence dans le pays et frustré tous les espoirs des Libyens."
Depuis début avril, l'armée mène une campagne militaire visant à s'emparer de l'ouest de la Libye, en particulier de la capitale Tripoli, où siège le gouvernement de M. Serraj.
M. Serraj a fait ces remarques lors d'une réunion à Tripoli avec les anciens des tribus et les médiateurs de l'ouest de la Libye, selon le bureau d'information du Premier ministre.
Au cours de la réunion, le Premier ministre libyen a accusé le maréchal Haftar de "chercher à s'emparer du pouvoir", soulignant la nécessité d'un "dialogue entre les Libyens plut?t que de se battre".
"Haftar a mobilisé ses forces pour frustrer les Libyens et lancer un nouveau cycle de violence et de guerre destructrice dans le pays, une guerre qui a co?té de nombreuses vies et détruit des biens publics et privés", a déclaré M. Serraj.
Le Premier ministre a également accusé "certains pays d'alimenter le conflit et de chercher à défendre leurs propres intérêts étriqués".
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les affrontements entre les deux parties ont déjà fait 174 morts et 756 blessés. En outre, des milliers de civils ont d? fuir leurs habitations en raison de la violence.
L'armée est alliée au gouvernement de l'est, le pays étant divisé politiquement entre les gouvernements de l'ouest et de l'est.
La Libye lutte pour tenter d'assurer une transition démocratique dans un climat d'insécurité et de chaos depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.