Dernière mise à jour à 10h33 le 17/04
Les pays africains doivent canaliser davantage de fonds vers le développement des infrastructures afin de réaliser la croissance et la prospérité, a déclaré mardi un responsable de l'Union africaine (UA).
Raila Odinga, haut représentant de l'UA pour le développement des infrastructures en Afrique, a déclaré lors d'un forum à Nairobi que combler le déficit de financement d'infrastructures devrait être une priorité pour stimuler la croissance sur le continent.
"L'Afrique reste caractérisée par un déficit d'infrastructures, une situation qui reste critique avec un manque moyen de 170 milliards de dollars USD", a indiqué M. Odinga.
Le responsable a souligné le r?le essentiel joué par les infrastructures en matière de commerce et de développement, déplorant le manque de progrès vers une réduction de ce déficit d'infrastructures.
M. Odinga a appelé les acteurs de la construction d'infrastructures en Afrique à développer un ensemble plus complet d'instruments et de mécanismes de prestation de services pour améliorer la mise en oeuvre de grands projets d'infrastructures.
"Afin de permettre à l'Afrique de faire face à la concurrence de manière adéquate, nous devons diriger davantage de ressources financières vers l'achèvement de projets produisant une connectivité importante vers le reste du monde", a dit M. Odinga.
Le responsable a appelé à achever l'autoroute trans-saharienne, la ligne de chemin de fer intercontinentale à grande vitesse, le pont entre Kinshasa et Brazzaville, et l'autoroute Lagos-Abidjan-Dakar, qui sont tous des moyens essentiels de relier l'Afrique et de créer des emplois pour les jeunes gens des états membres.
Il a encouragé le continent à produire des stratégies de mobilisation plus dynamiques et à mobiliser l'emprunt national afin d'accélérer le processus de mise en oeuvre des projets.
"De nombreuses options de financement sont sur la table en Afrique, outre le financement externe. Nous devons également envisager d'explorer nos ressources et d'emprunter auprès de nos institutions de prêt locales qui présentent des conditions plus amicales", a dit M. Odinga.