Dernière mise à jour à 10h33 le 17/04
Le Soudan du Sud a déclaré mardi qu'une implication accrue dans les échanges commerciaux régionaux et mondiaux l'aiderait à assurer la stabilité économique et sociale nécessaire qui permettra à terme d'améliorer la sécurité dans ce pays au sortir de cinq années de conflit.
Mou Mou Athian, sous-secrétaire du ministère du Commerce et des Affaires d'Afrique de l'Est a déclaré à la communauté d'affaires rassemblée à Juba que le Soudan du Sud, après avoir adhéré à la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) en 2016, cherchait désormais à adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui lui ouvrira l'accès à des capitaux et à des marchés de destination pour ses biens de production locale.
"Nous devons nous ouvrir activement et être connectés au reste du monde, c'est la condition requise pour lancer et maintenir la croissance économique nécessaire afin de promouvoir la stabilité économique et sociale", a-t-il dit.
"L'adhésion du Soudan du Sud à la CAE et sa recherche d'adhésion à l'OMC est notre manière de dire au monde que nous nous sommes engagés à entreprendre les réformes nécessaires qui nous permettront d'attirer les investissements, et d'étendre notre marché pour faire des affaires entre le Soudan du Sud et le reste du monde", a ajouté M. Athian.
Juba a déposé sa candidature à l'OMC en 2015, et re?u six millions de dollars américains de soutien de l'OMC en application du Cadre intégré renforcé, un programme multi-donateurs pour aider les pays les moins développés dans le système commercial mondial.
"Nous avons besoin d'un accès à un marché étendu, c'est pourquoi nous avons adhéré à la CAE en 2016 et nous cherchons maintenant à adhérer à l'OMC", a-t-il dit.
M. Athian a ajouté qu'une économie fermée décourageait les investissements, mais que le Soudan du Sud, pays enclavé, pourrait cependant bénéficier davantage de la CAE et du commerce mondial avec ses vastes réserves pétrolières, ses troupeaux de bétail, son miel et son poisson.
Il a également souligné que les autorités travaillaient à consolider l'état de droit et à améliorer les systèmes de transparence et de tra?abilité afin de restaurer la confiance des investisseurs mise à mal par le conflit éclaté en décembre 2013.